La Coupe du monde de rugby a lieu du 8 septembre au 28 octobre. Pour mieux comprendre les subtilités de ce sport aux règles souvent complexes, nous vous proposons un résumé simplifié de celles-ci, afin d’en connaître les bases.
Les passes vers l’arrière
La particularité première du rugby est que les joueurs ont l’interdiction de se passer le ballon à la main vers l’avant. Ils doivent donc le faire uniquement vers un partenaire situé derrière eux, ou sur la même ligne. Si l’arbitre estime que le ballon s’est déplacé vers l’avant du passeur, il sifflera une faute, appelée «en-avant». Idem si un joueur le laisse tomber par maladresse devant lui.
La mêlée
Symbole du rugby, la mêlée regroupe les huit «avants» de chaque équipe (les joueurs les plus costauds, dont le numéro est compris entre 1 et 8). Les deux packs doivent pousser pour gagner la possession du ballon, qui est introduit au milieu de la mêlée. Dans la majorité des cas, une mêlée est sifflée lorsqu’une des équipes a commis un «en-avant».
La touche
Au rugby, la touche prend plus de temps et mobilise plus de joueurs que dans les autres sports. Comme pour la mêlée, elles concernent les «avants» de chaque équipe, même s’ils ne sont pas tous obligés d’être présents (l’équipe qui a obtenu la touche décide du nombre). Chaque équipe s’organise en ligne (appelée «l’alignement») et doit faire en sorte de soulever l’un des joueurs (à l’aide de deux coéquipiers) pour qu’il récupère le ballon, envoyé dans les airs.
Le plaquage
Autre particularité du rugby, les joueurs en défense doivent stopper l’attaquant adverse (celui qui porte le ballon) en le faisant tomber au sol. On parle alors d’un plaquage. Le but est de se saisir de l’adversaire avec ses bras et d’impacter avec l’épaule, pour le déséquilibrer. Le plaquage s’effectue obligatoirement entre le niveau des chevilles et des épaules. S’il est trop haut, l’arbitre siffle une faute et distribue souvent un carton (jaune ou rouge, en fonction de la gravité). De même, il est interdit de saisir un adversaire, lui faire décoller les pieds du sol et le retourner pour le faire retomber (plaquage cathédrale). Dans ce cas, l’expulsion est immédiate.
Le ruck
Lorsqu’un joueur est plaqué, il se retrouve au sol avec son adversaire. Il suffit alors qu’un autre joueur intervienne pour tenter de prendre le ballon ou le protéger (suivant son camp) pour qu’un ruck soit signalé. Le jeu n’est pas interrompu et les deux équipes peuvent se disputer le ballon sans faire de faute (être à genou, arriver sur un côté, être dans le camp adverse…). Cette situation de match, très fréquente, est souvent la plus compliquée à comprendre, car les joueurs sont enchevêtrés et laissent libre court à de nombreuses interprétations des règles.
Le hors-jeu
Le hors-jeu est la faute la plus courante dans le rugby, tant les possibilités de se faire prendre par l’arbitre sont nombreuses. A chaque ruck, par exemple, les joueurs en défense (qui ne jouent pas le ballon) doivent obligatoirement se placer derrière une ligne fictive, symbolisée par les pieds du dernier participant au regroupement. Dans le jeu courant, la ligne de hors-jeu n’existe plus, sauf si un joueur se trouve devant un partenaire de la même équipe lorsque celui-ci tape au pied dans le ballon. Dans ce cas, le joueur placé devant ne doit pas faire d’action de jeu tant que son coéquipier ne l’a pas dépassé, sous peine d’être sanctionné.
Le jeu au pied
Si le rugby est un sport qui se joue avec les mains, l’utilisation du pied n’est pas interdite. Au contraire, c’est même une arme importante pour les équipes, pour permettre de renvoyer le ballon le plus loin possible dans le camp adverse, ou pour surprendre la défense. Dans ce dernier cas, les joueurs feront un petit coup de pied (voir le gif, ci-dessous) pour tenter de récupérer le ballon, ou une chandelle (ballon très haut dans le ciel), dans le but de mettre la pression sur l’équipe adverse.
Mais le plus souvent, le jeu au pied sert à occuper le terrain. Il est alors possible de choisir de laisser le ballon dans l’aire de jeu, ou de le faire sortir en touche, pour casser une action. Une particularité de rugby est que dans ce dernier cas, la balle doit obligatoirement toucher le sol dans le terrain avant de sortir en touche, pour que celle-ci soit valide. Une exception existe néanmoins, dans le cas où le joueur a tiré depuis la zone des 22 mètres les plus proches de son en-but, matérialisée par une ligne blanche au sol.
Les différentes façons de marquer des points
Au rugby, il existe de nombreuses façons de marquer des points, et elles n’en rapportent pas le même nombre. Lorsqu’un joueur franchit la ligne d’enbut adverse et parvient à aplatir le ballon ausol, il marque un essai. Celui-ci vaut cinq points, et permet ensuite de taper une transformation . Il faut alors que le buteur de l’équipe pose le ballon en se positionnant face aux poteaux, mais en restant sur la ligne où il a été aplati. Charge lui revient ensuite de le faire passer d’un coup de pied entre les perches (voir le gif, ci-dessous). S’il y parvient, il rajoute deux points pour les siens.
Il se peut aussi qu’une équipe inscrive un essai de pénalité. Il s’agit là d’une décision de l’arbitre, qui estime que les défenseurs ont commis une faute ayant empêché leurs adversaires d’inscrire un essai. L’essai de pénalité vaut sept points d’emblée, car il n’est pas besoin de le transformer.
Il est également possible d’inscrire des points sans avoir besoin de franchir la ligne d’enbut adverse. Lorsque l’arbitre siffle une pénalité contre une équipe, son opposante a alors la possibilité de tenter de marquer trois points, en tapant le ballon entre les poteaux, à la manière de la transformation. Lorsqu’une défense est très bien organisée, il s’agit parfois de la seule façon de marquer.
On peut également inscrire trois points en réalisant un drop, qui consiste, dans le jeu courant, à ce qu’un joueur tape le ballon au pied, en l’ayant fait rebondir juste au moment de la frappe. Si, comme pour la transformation ou la pénalité, le ballon passe entre les poteaux adverses, les points sont validés.