Le géant du judo mondial Teddy Riner a «définitivement» fermé la porte lundi à une participation aux Mondiaux fin août à Tokyo, au lendemain de sa reprise victorieuse au Grand Prix de Montréal après 20 mois sans compétition.
«Les Mondiaux non. Définitivement non», a déclaré à son retour à l'aéroport de Roissy le double champion olympique, qui avait affirmé la semaine dernière que la porte était «très très grande ouverte» pour une participation aux Championnats du monde (24 août-1er septembre).
«Il faut encore travailler, je ne suis pas encore prêt», a ajouté Teddy Riner, dont l'objectif est de décrocher un troisième titre olympique l'an prochain à Tokyo. «Et puis surtout la suite, c'est dès demain le stage à Houlgate (en Normandie) avec les internationaux. Et ensuite ça va être pas mal de stages et de préparation et peut-être des tournois dans l'été.»
L'homme aux dix titres mondiaux, qui avait déjà fait l'impasse sur les Mondiaux-2018, en reste finalement à son programme initial.
Son entraîneur Franck Chambily avait d'ailleurs répété la semaine dernière qu'il n'était «pas trop chaud» pour qu'il participe à l'édition 2019, préférant qu'il se concentre sur la préparation des JO-2020 également organisés dans la capitale japonaise.
«Je crois encore être capable d'aller chercher un titre olympique à Tokyo»
Pour son grand retour en compétition dimanche à Montréal, Riner, 30 ans, a porté à 148 sa série vertigineuse de victoires consécutives depuis septembre 2010.
Le Français s'est dit «très content» de ce tournoi de reprise, même s'il doit encore retrouver «ses sensations judo» en compétition. «La condition physique a été au rendez-vous et le mental n'a pas bougé apparemment», a-t-il précisé.
«Maintenant il faut se laisser le temps. Il reste encore un an pour bien préparer et surtout repartir au boulot», a-t-il ajouté.
«Je crois encore être capable d'aller chercher un titre olympique à Tokyo. Tant que je n'aurai pas cette troisième médaille d'or, je ne m'arrêterai pas. L'objectif c'est ça et je ne l'oublie pas, je le garde dans un coin de ma tête. Il me reste un an à tout donner, un an pour aller chercher cette médaille.»