Les Bleues ont pris place dans le grand huit mondial. Et elles devront être bien accrochées car cela risque de fortement secouer, vendredi, en quarts de finale contre les Etats-Unis, qui ont sorti non sans difficulté, hier, l’Espagne grâce à deux penalties (2-1).
A peine ont elles savouré leur qualification arrachée en prolongations aux dépens du Brésil (2-1) que Corinne Diacre et ses joueuses avaient déjà l’esprit tourné vers ce rendez-vous crucial au Parc des Princes, conscientes de l’enjeu mais aussi des lacunes à combler pour espérer poursuivre l’aventure dans leur Coupe du monde. Car si les Tricolores ont réalisé un parcours parfait depuis le coup d’envoi de la compétition (4 matchs, 4 victoires), elles ne peuvent en dire autant de leur jeu.
Souvent poussives et en panne d’inspiration en phase offensive, elles peinent à montrer leur meilleur visage et à développer leur jeu. L’attente autour de l’équipe peut expliquer les prestations en demi-teintes selon Diacre. «On sait qu’il y a de la pression sur nos épaules. Ce n’est pas facile. Jouer devant un public aussi nombreux même chez soi, ce n’est pas toujours évident, a avancé la sélectionneure. On peut accorder aux joueuses d’avoir un peu de pression et de jouer un peu moins bien.»
«Pas à 100%»
Mais le contexte n’est pas l’unique raison des problèmes rencontrés par Amandine Henry et ses coéquipières. Plusieurs d’entre elles n’évoluent pas à leur niveau et le collectif s’en ressent. «Individuellement, certaines filles ne sont pas à 100 % mais à 60, 70 ou 95. Donc collectivement on ne s’y retrouve pas parce qu’individuellement certaines sont en dessous de leur niveau, a argumenté Corinne Diacre. Mais l’objectif est d’y arriver au prochain match. Je n’ai pas de baguette magique, mais on y travaille.»
Comme les Bleues vont devoir gommer les imperfections entrevues au fil des rencontres et afficher davantage de sérénité. «Il nous manque peut-être un peu plus de maîtrise dans le jeu. Il faut qu’on ait le ballon plus haut sur le terrain pour essayer d’être plus dangereuses encore», a insisté Eugénie Le Sommer.
A elles aussi de mettre de la folie et d’emballer les rencontres pour laisser exprimer leur potentiel. «L’important c’est de jouer, de se lâcher beaucoup plus et d’avoir plus de mouvement, a argué Amel Majri. Il y a plein de trucs, on doit toutes se remettre en question pour qu’au prochain match on fasse beaucoup mieux.» Mais, malgré tout, elles ne s’affolent pas et demeurent confiantes dans la quête de leur première étoile. «J’ai foi en l'équipe, a confié Griedge Mbock. Je sais qu’on peut faire de grandes choses». A commencer par atteindre le dernier carré.
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— Equipe de France (@equipedefrance) 24 juin 2019