Rafael Nadal reste seul maître sur sa terre de Roland-Garros. Dans un remake de la finale de l’année dernière, l’Espagnol a mis une nouvelle fois à terre Dominic Thiem (6-3, 5-7, 6-1, 6-1) pour s’offrir une douzième Coupe des Mousquetaires. Légendaire !
Les poings en l’air au milieu du court, Rafael Nadal domine le Central comme il règne sur Roland-Garros. Sa véritable chasse gardée si difficile à pénétrer pour quiconque qui souhaite y mettre les pieds. Présenté comme l’un de ses possibles héritiers, Thiem a retenté sa chance, après avoir été éconduit sans ménagement il y a an, mais il s’est encore cassé les dents sur le Majorquin impossible à déloger et qui continue d’écrire inlassablement l’histoire du tennis avec ce nouveau sacre sur l'ocre parisienne.
Ce n’est pas faute d’avoir essayé pour le numéro 4 mondial qui s’est démené aux quatre coins du terrain pour faire vaciller comme rarement le Taureau de Manacor Porte d’Auteuil. Malgré la perte d’un 1er set très accroché et qui aurait pu pencher en sa faveur, Thiem a continué de mener la vie dure à «Rafa» jusqu’à parvenir à recoller à une manche partout et se redonner le droit de croire à un premier sacre un Grand Chelem.
Mais sûrement éreinté par sa demi-finale marathon contre Novak Djokovic et un début de match d’une très grande intensité, Dominic Thiem a fini par plier et rendre les armes devant un Rafael Nadal qui a fait honneur à sa réputation. Jamais le désormais triple tenant du titre n'a perdu un match en trois sets gagnants sur ocre après avoir remporté le 1er set. Et surtout jamais il ne s’est incliné en finale à Roland-Garros, où il reste pratiquement invincible avec seulement deux revers en 95 rencontres.
Il y a encore quelques semaines, rien ne laissait présager revoir Rafael Nadal toujours assis sur son trône. Auteur d’un début de saison compliqué sur sa surface fétiche et en délicatesse avec son genou droit, il n’avait toujours pas remporté le moindre titre avant de débarquer à Rome mi-mai. Pour certains, l’heure de la passation de pouvoir avait même sonné. Mais, finalement, elle attendra. Nadal a triomphé dans la capitale italienne avant d’en faire de même aux Internationaux de France en ne concédant que deux sets.
«C’est vraiment incroyable. Je ne peux expliquer ma sensation. C’est un rêve pour moi. Un moment très, très spécial pour moi», a confié à la fin de la rencontre le maître des lieux, qui a eu bien du mal à trouver les mots pour exprimer ses sensations. Comme il est de plus en plus compliqué de trouver les superlatifs pour qualifier sa majestueuse performance.
Le voilà désormais à la tête de 18 Majeurs, à seulement deux longueurs son meilleur ennemi Roger Federer. Il n'a jamais été aussi proche du record détenu par le Suisse, qui a longtemps semblé intouchable pour le commun des mortels. Mais, à 33 ans, au-delà d’être une légende, le roi de la terre battue et de Roland-Garros, Rafael Nadal est un extra-terrestre.
King of Clay.@RafaelNadal | #RG19 pic.twitter.com/yNERwE6See
— Roland-Garros (@rolandgarros) 9 juin 2019