Comme un petit avant-goût des grands Tours à venir. Dès ce lundi et jusqu'à vendredi, le Tour des Alpes emmène les coureurs d'Autriche en Italie avec comme têtes d'affiches deux immenses spécialistes des courses à étapes, Vincenzo Nibali et Chris Froome.
Les deux champions poursuivent des objectifs différents. Pour Froome et l'équipe Sky, l'horizon est plus lointain, avec le Tour de France en ligne de mire. Nibali, lui, disputera l'ex-Tour du Trentin avec en tête Liège-Bastogne-Liège dans une semaine et puis le Tour d'Italie, qui part le 11 mai de Bologne.
«Je me sens lié à cette course», a expliqué Nibali, déjà deux fois vainqueur de l'épreuve, en 2008 et en 2013, année lors de laquelle il avait ensuite remporté le Giro.
«J'aime vraiment la formule du Tour des Alpes, avec des étapes courtes et difficiles. Et les grands Tours ont l'air d'aller vers ça aussi», a ajouté le leader de l'équipe Bahrain-Merida.
En cinq étapes, les coureurs iront de Kufstein (Autriche) à Bolzano (Italie) via 10 ascensions classées et plus de 13.000 mètres de dénivelé.
La deuxième étape mardi entre Reith im Alpbachtal en Autriche et Scena en Italie sera probablement la plus difficile, avec l'ascension du Passo Monte Giovo (15 kilomètres à 7,5% de moyenne).
La 4e étape entre Baselga di Pinè et Cles est également très relevée mais les trois autres, un peu moins montagneuses, pourraient sourire à des puncheurs.
Tenant du titre, Thibaut Pinot n'est pas présent cette saison et, outre Nibali et Froome, les favoris pourraient être Rafal Majka (Bora) ou Pello Bilbao (Astana), 6e du dernier Giro et vainqueur de la première étape du Tour des Alpes l'an dernier.