L'Olympique de Marseille a probablement enterré contre Angers (2-2) ses rêves de Ligue des champions en gaspillant à cause de son terrible manque de confiance deux buts d'avance signés Mario Balotelli, samedi pour la 30e journée de Ligue 1.
Les nerfs ont lâché. Tout allait parfaitement bien grâce au premier doublé olympien de «Super Mario» (4, 16), ses sixième et septième buts, les supporters calculaient déjà une amélioration de la différence de buts avec Lyon (+16 contre +9 pour Marseille à ce moment), mais l'OM s'est arrêté de jouer.
Et au lieu de six longueurs de retard sur le troisième, l'OL, vainqueur la veille à Rennes (1-0), il en compte huit.
Le SCO est revenu sur deux penalties de Thomas Mangani (36, 76), le premier un peu sévère, le deuxième à cause des boulettes successives de Jordan Amavi et Adil Rami, désastreux pour son premier match en 2019.
Les deux défenseurs ne sont pas les seuls coupables. Florian Thauvin a été une nouvelle fois bien trop transparent. Il s'est souvent empalé sur les pics jaunes de la défense à force de privilégier des actions en solo.
Les récupérateurs Morgan Sanson et Maxime Lopez se sont fait dominer par le milieu angevin, et Bouna Sarr a fini par se fair exclure pour deux jaunes (40, 78), tuant les espoirs de sauver les trois points.
Les erreurs de Rami
Rudi Garcia va se retrouver en difficulté, l'objectif troisième place est plombé. Il a sorti ses trois cadres du banc, Luiz Gustavo (à la 55e pour Sanson), Kevin Strootman (à la 72e pour Lopez) et Dimitri Payet (à la 82e pour Thauvin), mais ils n'ont pas inversé le destin du match. Seul le Néerlandais s'est créé une occasion, mais il a perdu son duel avec Ludovic Butelle (86).
Le contraste est terrible avec Lyon, sûr de sa force pour s'imposer en toute fin de match la veille à Rennes.
La crise de confiance qui a plombé l'hiver de l'OM a ressurgi comme une peste autour de la demi-heure de jeu.
Le déclic négatif semble venir d'une première erreur de Rami, sorti du banc en l'absence de Boubacar Kamara, suspendu, une tête en retrait manquée qui a offert un contre à Jeff Reine-Adélaïde, enrayé par un bon retour d'Amavi (30).
Après cet petit fait de jeu, Angers a contrôlé la partie, faisant honneur à la réputation de la «dalle angevine», cet appétit pour ne jamais laisser filer un match.
Le SCO s'est vite relevé du K.-O du premier quart d'heure et a mis l'OM sous pression, jusqu'à égaliser sur un drôle de penalty, jugé longtemps après la fin de l'action par l'arbitrage vidéo.
M. Miguelgorry a semblé jugé que Jordan Amavi ne maîtrisait pas vraiment son geste sur Ismaël Traoré, même s'il touche bien le ballon. Thomas Mangani a transformé le penalty.
Doublé de Balotelli
Le deuxième penalty est indiscutable. Un ballon bêtement perdu par Amavi a conduit Rami à commettre une faute. Mangani n'a pas tremblé la seconde fois non plus.
Le retour du SCO a gâché le premier doublé de "Super Mario", qui avait pourtant parfaitement lancé son équipe en marquant seul face à Ludovic Butelle après un centre de Lucas Ocampos. Le trio arbitral a d'abord refusé le but pour hors-jeu, mais ralenti à l'appui, Romain Thomas couvrait bien l'Italien.
Les gilets jaunes d'Angers ont manifesté autour de Jérôme Miguelgorry, signalant une petit faute préalable de Balotelli, mais le but a été validé.
Le second est un superbe geste de buteur, un enchaînement contrôle orienté/frappe trop rapide pour les défenseurs angevins et pour Butelle, encore sur un service de l'Argentin.
Ce n'était qu'un feu de paille, il reste huit matches à l'OM pour remonter huit points, mais sa chance est sans doute passée.