Il replonge. Après une pause de trois ans et une expérience dans le handball, Florent Manaudou a décidé de retrouver les bassins non sans ambition.
Le champion olympique du 50m nage libre en 2012, qui participera à la ligue professionnelle ISL à l’automne avec son nouveau club Energy Standard, vise la médaille d’or à Tokyo en 2020.
Appréhendez-vous ce retour à la compétition ?
Il y a une petite appréhension oui mais c’est pour ça que je le fais. J’adore les challenges. Il me manquait de me sentir bon dans ce que je fais de mieux.
Ce retour se fait avec votre ancien entraîneur, James Gibson…
Je n’imaginais pas un retour à la compétition sans lui. Il m’a aidé avant les JO 2012 et on a terminé sur un titre olympique une histoire courte. C’est comme une histoire d’amour qui n’est pas finie, on remet le couvert sept ans après.
Et vous avez changé pas mal de choses du coup
J’avais envie de m’entraîner autrement, sur la base de stages en Turquie, puis de séjours en France. Je suis content de ce système. Il faut aussi pouvoir s’aérer la tête, voir sa famille pour être bien dans sa peau et performer. James l’a compris.
Où en êtes-vous sur le plan physique ?
Je n’ai pas fait de 50 m depuis longtemps. Je sais que je peux nager en moins de 22 secondes assez rapidement. Mais j’ai envie de nager plus vite que ça. Il faudra au moins faire 21 secondes pour gagner les Jeux l’an prochain. Mon but n’est pas de faire une demie aux prochains Mondiaux mais de construire petit à petit, être rapide en fin de saison pour l’ISL.
Vous ne replongez que pour 2020 ?
Avec ce système, je peux durer plus longtemps et la carotte des JO 2024 à Paris est assez grosse. Ça fait rêver. Faire les Jeux chez soi, ce serait extraordinaire.