L'Olympique de Marseille a enfin remporté trois matches de rang cette saison en battant Amiens (2-0), grâce notamment au troisième but de Mario Balotelli, et grimpe à la 4e place de la Ligue 1, samedi pour la 25e journée.
L'OM maintient l'écart de six longueurs avec Lyon et du podium, et sa 4e place reste sous la menace de Saint-Étienne (40 points comme l'OM) et Montpellier (37 pts), qui jouent dimanche. Mais après deux mois houleux, ce succès probant fait du bien.
Il a peut-être signé pour de bon l'avènement du 4-4-2, avec un duo Valère Germain-Balotelli en attaque et la charnière Espoirs Boubacar Kamara-Duje Caleta-Car, respectivement âgés de 19 et 22 ans, reconduite après les victoires contre Bordeaux (1-0) et à Dijon (2-1).
Symbole du regain de l'OM, Florian Thauvin a marqué son premier but en 2019 (19e). Déjà auteur d'un triplé à l'aller, le champion du monde a ouvert le score sur un bon décalage de Maxime Lopez. Signe de la bonne santé des «minots» de l'OM, au départ de l'action Bouba Kamara avait chipé le ballon dans les pieds d'Emil Krafth.
En signant le 2-0, Mario Balotelli (25e) a déjà marqué autant en quatre matches que Kostas Mitroglou et Valère Germain (3 buts chacun), les pointes du début de saison...
La VAR annule le doublé de Balotelli
L'Italien a scoré en pivot sur une déviation de la tête de Lucas Ocampos d'un coup franc joué par... Steve Mandanda, avant-dernier passeur.
Le gardien, bien moins saignant cette saison, a réussi un gros match, avec des sorties autoritaires devant John Mendoza (15e) ou Moussa Konaté (60e). Il a juste été un peu lent face à Sehrou Guirassy, et aurait pu coûter un penalty, car l'attaquant touche le ballon avant lui (40e). Mais Johan Hamel n'a pas appelé l'arbitrage vidéo.
En revanche la VAR a annulé le doublé de Balotelli (67e), hors jeu au moment de la déviation de Thauvin alors qu'il croyait avoir d'un coup de tête dépassé Mitroglou et Germain.
Super Mario est sorti juste après, sous une ovation, relayé par Luiz Gustavo, enfin remis de sa grippe. Le buteur réchauffe les relations franco-italienne à lui seul. L'hymne transalpin a été joué par la sono du Club des Amis de l'OM (CAO), avec un drapeau vert blanc rouge sur le coin de leur banderole.
Et l'ensemble du virage Nord a chanté son nom sur l'air du «Fratelli d'Italia».
Ne manque plus qu'un but de Germain
Dernière bonne nouvelle pour l'OM, qui retrouvait son public après le glacial match à huis clos contre Bordeaux (1-0), ce succès a été acquis sans deux cadres convalescents, Dimitri Payet, entré à la place de Lopez pour les dernières minutes, et Adil Rami, encore en tribunes.
Il n'a manqué qu'un but de Valère Germain pour parachever la fête. L'avant-centre a retrouvé une place pour sa complémentarité avec Balotelli, mais toujours pas le chemin du but.
Pourtant ses coéquipiers font tout pour l'aider à marquer son premier but depuis le 26 septembre, comme Maxime Lopez qui a préféré le servir plutôt que de frapper, mais Germain a mis trop de temps à armer (34e).
Malgré la défaite, Amiens pratique un jeu soigné, avec une circulation de balle très propre, qui peut rendre les Picards optimistes pour le maintien. Leur entraîneur Christophe Pélissier avait présenté ce match comme «un bonus», son équipe avait gagné la semaine dernière celui vital contre Caen (1-0).
Cet OM requinqué était trop fort pour l'ASC. Jordan Amavi, parfois désespérant cette saison, a été vraiment saignant. Il a réussi un sauvetage devant une frappe de Moussa Konaté (50e) et a donné un coup de canon sur la barre (74e). Si même Amavi va mieux, ça sent la guérison.