La Ligue des nations a au moins un avantage. Elle a le mérite de redonner un peu d’intérêt à l’une des deux rencontres du mois de novembre, qui en manquaient cruellement jusque-là. C’est le cas pour le match de l’équipe de France, ce vendredi soir, aux Pays-Bas.
Car avant cette compétition, qui n’en reste pas moins nébuleuse, les deux derniers matchs de l’année étaient deux «pansements», notamment pour les joueurs qui, à cette période de l’année, ont déjà beaucoup joué et peuvent ressentir le besoin de souffler un peu, surtout, pour certains, avant les matchs décisifs de la Ligue des champions. Cela peut expliquer la cascade de blessures, plus ou moins diplomatiques, que les Bleus viennent de connaître et qui est très fréquente en novembre.
Il n’en reste pas moins que les hommes de Didier Deschamps ont un match important à jouer à Rotterdam, avec la 1ère place de leur groupe en jeu. Ils ont besoin, au minimum, d’un match nul pour se qualifier pour le «final four» entre les quatre premiers de chaque poule de la Ligue A en juin prochain en Italie, en Pologne ou au Portugal. Mais, malheureusement, même s’ils remportent ce tournoi, ils n’auraient pas l’assurance de disputer l’Euro 2020. Cela fait beaucoup de matchs à disputer, pour finalement pas grand-chose à l’arrivée. Il aurait été judicieux de qualifier directement pour le championnat d’Europe les quatre nations amenées à disputer cette phase finale. Ou au moins le vainqueur.
Maintenant, même si certains points sont peut-être à revoir, il s’agit d’une nouvelle compétition, et il est un peu tôt pour la massacrer. Surtout qu’on a pu assister à des matchs d’un niveau correct avec les Bleus en termes d’opposition, que ce soit les deux rencontres contre l’Allemagne, et le match aller face aux Pays-Bas. Cela donne évidemment une autre intensité, contrairement à ce qu’on pourra voir, mardi, contre l’Uruguay. Ou ce à quoi on a pu assister le mois dernier contre l’Islande…