Neymar au PSG, un an déjà ... Avant la saison II de ce feuilleton mondial, le bilan du premier acte laisse un goût d'inachevé : le Brésilien a certes fait basculer Paris dans une autre dimension, mais il a échoué à lui faire passer un cap en Ligue des champions, objectif suprême des propriétaires qataris.
«Quand Neymar est arrivé à Paris, on en a parlé pendant deux mois sur la TV chinoise», se souvient Robert Li, l'un des responsables du principal fan club du PSG en Chine.
A l'instar de milliers de supporters locaux, le fan est tout heureux de voir la star brésilienne fêter son premier anniversaire sous le maillot parisien à Shenzhen, théâtre du Trophée des champions contre Monaco samedi (14h00 à Paris).
Un an après la déflagration du 3 août 2017, jour de l'officialisation du «transfert du siècle» qui a poussé le PSG à dépenser 222 millions d'euros pour la débaucher du FC Barcelone, l'aura de la superstar n'a pas bougé d'un iota en Chine, où il s'est offert plusieurs bains de foule lors de son arrivée jeudi. Et ce malgré ses simulations polémiques lors du Mondial 2018 et un premier exercice plutôt décevant.
«Ney», c'est en effet un atout marketing de choix, qui pèse 200 millions de «followers» sur les réseaux sociaux. Et le club parisien, qui ambitionne de devenir à terme l'une des principales marques de sport dans le monde, compte bien sur cette notoriété pour rattraper son retard sur le Real Madrid ou le Bayern Munich.
C1, objectif manqué
Si le PSG reste loin derrière ses concurrents avec une valeur estimée à 1,14 milliard d'euros par le cabinet KPMG - contre 3,2 Mds EUR pour Manchester United, club le mieux valorisé au monde -, le transfert faramineux de Neymar a permis au club de voir ses revenus «progresser», même si le prix à payer à court-terme est de se retrouver dans le viseur de l'UEFA au regard du fair-play financier.
Et pourtant, le deal «gagnant-gagnant» entre Paris et Neymar, commencé de manière majestueuse avec un message d'accueil sur la Tour Eiffel et plusieurs gestes d'anthologie lors de ses premiers matches, a fini par être s'effriter à peine six mois plus tard.
La blessure au pied du capitaine de la Seleçao survenue fin février contre Marseille, puis son opération polémique au Brésil, ont plongé le PSG dans un feuilleton ultra médiatisé où les moindres faits et gestes du blessé et les plus anodines déclarations de ses proches étaient guettés.
Pis, l'absence prolongée de «Ney» a fragilisé l'autorité du club parisien et suscité des spéculations sur son éventuel départ au Real Madrid à l'issue de la saison. Dans l'incertitude, les fans parisiens ont dû attendre jusqu'à fin juillet pour que le «crack» annonce officiellement qu'il restera bien à Paris la saison prochaine.
En réalité, c'est surtout son incapacité à faire la différence en Ligue des champions, objectif suprême du club, qui a le plus déçu. Transparent contre le Real lors du match aller avant de manquer le retour sur blessure, Neymar n'a pas su empêcher une nouvelle élimination au stade des huitièmes de finale.
Après Cavani, le péril Mbappé ?
De retour à l'entraînement avec le groupe parisien après plus de cinq mois d'absence et un Mondial en demi-teinte, le N.10 brésilien doit désormais digérer sa saison. Et retrouver la confiance de ses coéquipiers, Edinson Cavani en tête, après l'affaire du «penaltygate» ou de ses larmes en conférence de presse à cause des polémiques sur son individualisme.
«C'est vrai qu'il y a eu un problème à ce moment-là avec Neymar. On a parlé ensemble. Je lui ai dit que j'étais le premier à vouloir qu'il gagne des distinctions personnelles. Mais à condition qu'il mette les objectifs collectifs avant», avait déclaré l'Uruguayen fin mai sur RMC.
Parti de Barcelone pour échapper à l'ombre de Lionel Messi dans sa quête du Ballon d'Or, Neymar va désormais devoir gérer sa cohabitation avec Kylian Mbappé, époustouflant en Russie lors du Mondial remporté par la France et plus que jamais auréolé du statut de nouvelle star du foot mondial.
«Je suis content de l'arrivée (de Gianluigi Buffon), mais aussi de celle du nouvel entraîneur (Thomas Tuchel), qui est un grand entraîneur, donc j'espère qu'ensemble nous ferons une super saison», a par ailleurs confié Neymar dans un entretien à l'AFP fin juillet. A condition de mieux réussir sa saison II sur le plan collectif.