Christopher Froome, quadruple vainqueur du Tour de France (2013, 2015, 2016, 2017) est la cible privilégiée d’une partie du public depuis le début de l’édition 2018 de la Grande Boucle.
Le Britannique, actuel deuxième du classement général du Tour de France, est ciblé par de nombreux fans de cyclisme depuis plusieurs saisons. Pourtant, cette année plus que jamais, les polémiques autour de son contrôle anormal au salbutamol lors du Tour d’Espagne 2017 rendent la situation compliquée, et la sécurité du coureur britannique compliquée à assurer.
Lors d’une interview commune avec Geraint Thomas, son coéquipier et actuel maillot jaune du Tour de France, pour l’Equipe, Christopher Froome est revenu sur certains comportements du public de la Grand Boucle. S’il précise d’entrée qu’il y a «beaucoup de soutien sur la route», que «tout le monde n’est pas négatif» à son égard, Froome reconnaît «beaucoup de mauvais sentiments».
«On m’a hué, on m’a lancé des objets, certaines personnes ont essayé de me pousser pour me faire tomber du vélo, on m’a donné, à plusieurs reprises, des coups de poings sur le flanc quand je passais. On m’a craché dessus plusieurs fois», raconte ainsi le Britannique, qui ajoute qu’il n’a, «pour l’instant», «pas reçu d’urine», en référence à un épisode datant du Tour de France 2015, sur lequel un spectateur l’avait aspergé d’urine.
Christopher Froome, longtemps silencieux sur ces attaques, estime que ces comportements sont «inacceptables». S’il reconnait que personne n’est forcé de les soutenir, lui et son équipe, il se demande «pourquoi venir sur le bord de la route pour huer plutôt que pour soutenir les coureurs qu’on préfère ?»
Si Christopher Froome assure ne pas avoir peur sur le vélo, parce qu’il est «davantage concentré sur la course», il assure que «beaucoup de coureurs dans le peloton commencent à être écœurés par tout ça».