Depuis sa création en 1930, la Coupe du Monde de foot regorge d’anecdotes les plus croustillantes les unes que les autres. Il faut remonter à 1966 pour retrouver trace de l’une des plus illustres. Cette année-là, on a volé le trophée de la Coupe du Monde.
20 mars 1966, soit quatre mois avant le coup d’envoi, au stade Wembley de Londres, de la huitième Coupe du Monde de l’histoire. Ce jour-là, le trophée Jules Rimet - qui a récompensé de 1930 à 1970 le vainqueur du Mondial de foot - est volé lors d’une exposition publique au Westminster Central Hall de Londres. En Angleterre, l’incident ne passe pas inaperçu. La police londonienne est rapidement pointée du doigt. Cible de railleries, la Fédération Anglaise (FA) de foot voit elle aussi son image écornée.
Perdre la Coupe du Monde au pays du football, l’histoire parait insensée ! Fort heureusement, une semaine après le vol, le trophée finit par être retrouvé dans un sac de papier kraft posé dans un fourré de Londres. C’est à un chien appelé Pickles et propriété de Dave Corbett – un ouvrier de chantier naval -, que l’on doit cet authentique miracle.
"Quelle que soit ma peine, j’espère que l’Angleterre gagnera la Coupe du Monde" Prévoyante, la Fédération Anglaise tire les leçons de ce couac et décide de faire sculpter une réplique du trophée. Quant au voleur, Edward Bletchers, il est arrêté et condamné à deux ans de prison ferme. Avant le verdict, il prononce cette phrase : "Quelle que soit ma peine, j’espère que l’Angleterre gagnera la Coupe du Monde". Son vœu est exaucé. Le 30 juillet 1966, l’Angleterre de Bobby Charlton et Geoffrey Hurst domine la RFA 4 buts à 2 après la prolongation.