La France va affronter la Belgique en demi-finale de la Coupe du monde, ce mardi 10 juillet à 20h. Un match qui promet de faire des étincelles, car nos voisins du plat pays ont, eux aussi, de solides arguments à faire valoir. Voici cinq raisons – plus ou moins objectives – de se méfier des Diables rouges.
Un facteur X : Eden Hazard
Il est le principal détonateur de l'équipe belge. Déroutant balle au pied, Eden Hazard est le principal initateur des contre-attaques éclair. L'ailier de Chelsea a ainsi inscrit deux buts (dont un sur penalty) et réalisé deux passes décisives depuis le début du tournoi. Surtout, il a enfilé sa cape de super-héros en quart de finale face au Brésil, en tentant et en réussissant dix dribbles pendant le match. Un record.
Mais, en plus de provoquer des situations dangereuses, l'ancien lillois a aussi permis de faire remonter le bloc de son équipe, notamment lorsque la Seleçao est partie à l'assaut pour égaliser. Il a alors montré une grande force de caractère, assumant – enfin – son rôle de capitaine. Bref, à 27 ans, et après une saison en demi-teinte, Eden Hazard semble en passe de franchir le pallier qui sépare les bons joueurs des grands joueurs.
10/10 - Eden Hazard a réussi 10 dribbles face au Brésil (sur 10 tentés), soit le total le plus élevé lors d’un match de Coupe du Monde pour un joueur avec 100% de dribbles réussis depuis qu’Opta analyse la compétition (1966). Feu.#CM2018 #BREBEL pic.twitter.com/l8dpDlvUEc
— OptaJean (@OptaJean) 6 juillet 2018
Une colonne vertébrale impressionnante
On dit souvent qu'une grande équipe a besoin d'un grand gardien et d'un grand attaquant. La Belgique possède les deux, avec Thibault Courtois, encore immense face au Brésil avec sept arrêts, et Romelu Lukaku, aussi létal face aux buts que pesant pour les attaquants adverses.
Mais les Diables rouges peuvent aussi compter sur un grand leader en défense centrale : Vincent Kompany. S'il ne se reblesse pas, le capitaine de Manchester City reste, à 32 ans, un joueur exceptionnel, ainsi qu'un leader charismatique capable d'inspirer ses coéquipiers.
Enfin, le milieu de terrain est le jardin de Kevin de Bruyne, chef d'orchestre à la vision du jeu sans égale et aux pieds de velours. Le joueur de Manchester, d'une endurance remarquable, a aussi démontré face au Brésil que sa lourde frappe pouvait faire des ravages.
Un Bleu chez les Rouges : Thierry Henry
On aurait plutôt rêvé de le voir assis avec Deschamps sur le banc tricolore. Mais c'est bien du côté belge que se trouvera Thierry Henry ce mardi. Le meilleur buteur de l'équipe de France (53 buts en 123 sélections) est en effet l'adjoint – chargé des attaquants – de Roberto Martinez, l'entraîneur des Diables rouges, depuis deux ans. Une curiosité liée au manque de contacts entre la Fédération française de football et Thierry Henry. Les relations du champion du monde 1998 et d'Europe en 2000 avec son pays d'origine se sont distendues depuis sa main qualificative contre l'Irlande en 2009 et l'affaire du bus de Knysna l'année suivante.
La légende d'Arsenal dispense donc ses précieux conseils aux attaquants de la sélection belge. Avec succès, puisque la Belgique est l'équipe qui a pour l'instant marqué le plus de buts (14) lors de cette Coupe du monde. Romelu Lukaku, l'avant-centre de Manchester United, est également le deuxième meilleur buteur de la compétition, avec quatre réalisations.
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Une expérience indéniable
La génération dorée, qui a déçu lors des dernières compétitions, semble enfin atteindre son apogée. Elle est désormais constituée d'une majorité de joueurs dans la fleur de l'âge et qui évoluent dans les plus grands clubs du monde.
Douze d'entre eux jouent notamment dans la très exigeante Premier league anglaise : Hazard, Courtois et Batshuayi à Chelsea, De Bruyne et Kompany à Manchester City, Fellaini et Lukaku à United, Dembelé, Vertonghen et Alderweireld à Tottenham, ainsi que Chadli à West Brom et Mignolet à Liverpool.
Des Diables rouges qui ont donc désormais l'habitude des grands rendez-vous et qui ne tremblent pas dans les moments chauds. En huitième de finale face au Japon, Belgique est ainsi devenue la première équipe à remonter un score de 0-2 lors d'un match à élimination directe en Coupe du monde, pour finir par s'imposer 3-2.
Un enthousiasme débordant
C'est la première fois que la Belgique atteint le dernier carré d'une Coupe du Monde depuis 1986. De quoi enflammer les habitants du plat pays ainsi que les joueurs. En conférence de presse, Nacer Chadli s'est montré très optimiste : «Quand tu bats le Brésil, tu ne crains personne». Et d'ajouter que l'équipe de France n'est pas une inconnue pour les Diables rouges : «On n’a pas besoin d’être briefés. On se connaît très bien, ce sont des joueurs qu’on rencontre deux ou trois fois par saison».
Bon les copains... vous êtes prêts? Il est grand temps de passer aux choses sérieuses #TÔTOUTARDCADEVAITARRIVER #ICICESTPARIS #MAISWEAREBELGIUMQUANDMEME pic.twitter.com/bVlrZ4MfCb
— Thomas Meunier (@ThomMills) 9 juillet 2018