Si l’équipe de France va passer d’une nation sud-américaine à une autre, le quart de finale qui attend les Bleus, vendredi, va être en tout point différent du match contre l’Argentine. Déjà, l’Uruguay est d’un niveau supérieur à l’Albiceleste, que la France a battu avec brio mais quand même péniblement.
La Céleste est une équipe remarquable sur le plan défensif, avec un seul but concédé depuis le but de la compétition, face au Portugal au tour précédent. Elle est articulée autour d’une charnière centrale très costaud, avec José Maria Giménez et Diego Godin, qui évoluent ensemble à l’Atlético Madrid. Le milieu de terrain travaille beaucoup, mais il crée très peu de jeu. Et devant, il y a deux attaquants monstrueux en termes de combativité et d’efficacité, avec Edinson Cavani et Luis Suarez. A eux deux, ils ont inscrit cinq des sept buts de leur équipe.
Mais Cavani sera-t-il apte pour ce rendez-vous ? Cela paraît peu probable au regard de la blessure de l’attaquant du PSG, touché au mollet et qui ne s’est pas entraîné hier. En cas d’absence, reste à savoir si le sélectionneur Oscar Tabarez décidera d’aligner un attaquant au côté de Suarez, qui retrouve un très bon niveau au fil des rencontres, ou s’il préférera renforcer son milieu pour empêcher la France d’évoluer.
A l’évidence, les attaquants tricolores auront beaucoup moins d’espaces pour s’exprimer que face à l’Argentine. Il faudra trouver d’autres solutions. Et ce match pourrait davantage convenir aux qualités d’Antoine Griezmann, à condition qu’il n’évolue pas trop loin du but adverse. En tout cas, c’est un quart de finale particulièrement compliqué qui se dresse sur la route des Bleus. Pas impossible, mais compliqué…