Les joueurs de Didier Deschamps vont devoir batailler contre de solides Uruguayens, aujourd'hui, vendredi 6 juillet, pour rejoindre les demies du Mondial.
C’était il y a quatre ans, presque jour pour jour. L’équipe de France était éliminée de la Coupe du monde au Brésil par l’Allemagne, future championne du monde, en quart de finale (1-0).
Depuis, Antoine Griezmann et ses coéquipiers ont séché leurs larmes du Maracana. Et les revoilà au même stade de la compétition, animés par l’envie de prendre leur revanche pour s’ouvrir les portes du dernier carré.
Soit l’objectif fixé par la FFF et son président, Noël Le Graët, avant de s’envoler pour la Russie.
Mais, pour l’atteindre, les Bleus ont un nouvel obstacle de taille à franchir, aujourd’hui, avec l’Uruguay. Ou plutôt un verrou à faire sauter, avec un farouche combat à livrer.
Un coffre-fort à percer
Si Kylian Mbappé a pris un malin plaisir à exploiter les largesses défensives de l’Argentine pour mettre à terre presque à lui seul l’Albiceleste en huitième de finale (4-3), le prodige tricolore ne pourra certainement pas profiter des mêmes espaces au sein d’une arrière-garde uruguayenne, dont la réputation et la solidité ne sont plus à faire.
Elle n’a en effet encaissé qu’un seul but dans le tournoi. «Cette équipe est très bien organisée défensivement, elle prend très peu de buts.
La défense, c’est dans leur culture, ils ont ça dans les gènes. […] Quand ils n’ont pas le ballon, ils défendent tous», a analysé Didier Deschamps, confronté à la suspension de Blaise Matuidi.
Et les Tricolores savent mieux que quiconque combien il est compliqué de trouver la faille. Sur les cinq dernières confrontations, ils ne sont jamais parvenus à faire trembler les filets, avec quatre matchs nuls (0-0) et une défaite (1-0).
Il ne faut donc pas s’attendre à un festival. «Ce match ne sera pas excitant», a déjà prévenu Antoine Griezmann.
Auteur d’un Mondial en demi-teinte jusqu’à maintenant, avec seulement deux penalties transformés, l’attaquant de l’Atlético Madrid détient peut-être les clés pour percer la muraille uruguayenne.
Le natif de Mâcon connaît par cœur la charnière centrale, pour côtoyer Diego Godin et José Maria Giménez au quotidien en club.
«Ils connaissent Griezmann, mais lui aussi connaît leurs points forts et leurs points faibles», a confié Deschamps, qui se méfie aussi du potentiel offensif des hommes d’Oscar Tabarez, avec Luis Suarez et Edinson Cavani, même si l’attaquant parisien demeure incertain.
D’autant que les Bleus restent sur trois buts encaissés face à l’Argentine, ternissant la qualification.
Une deuxième étoile en vue
Cela n’a pas empêché l’euphorie et l’emballement autour de cette équipe de France enfin séduisante.
Vingt ans après la bande d’Aimé Jacquet, le public français se prend en effet à rêver d’un nouveau sacre.
Même si la route sera encore longue en cas de qualification, avec d’éventuelles retrouvailles avec le Brésil en demi-finale.
Une hypothétique finale, elle, s’annoncerait abordable, au regard de l’autre partie de tableau, supposée moins relevée.
Les Bleus doivent donc garder les pieds sur terre pour écarter dans un premier temps la Celeste, et s’offrir un horizon radieux avec, en point de mire, une deuxième étoile.