La France affronte l’Uruguay en quarts de finale de la Coupe du monde 2018, vendredi 6 juillet, à 16h. Une rencontre difficile face à un adversaire réputé très dur à jouer, en témoigne leur victoire en huitièmes de finale face aux champions d’Europe en titre, le Portugal. Voici cinq raisons plus ou moins objectives de se méfier de la Celeste.
une défense en béton
L’Uruguay possède, avec le Brésil, la meilleure défense de cette Coupe du monde 2018. Avec aucun but encaissé lors de la phase de poule (seule équipe dans ce cas), les Uruguayens font preuve d’une solidité à toute épreuve. Le seul but encaissé par la Celeste, lors des huitièmes de finale, l’a été sur un coup de pied arrêté.
La défense centrale, composée de Diego Godin et José Maria Gimenez se connait parfaitement. Les deux évoluent ensemble à l’Atlético Madrid, considérée comme l’une des équipes européennes qui défend le mieux. Les deux joueurs présentent un profil de défenseur rugueux, particulièrement à l’aise dans le duel physique, sans pour autant être trop pénalisé en vitesse. Les attaquants français devront profiter de chaque occasion, car elles ne seront pas légion.
des joueurs pleins de ruse
Antoine Griezmann, fin connaisseur du football sud-américain et très proche de certains joueurs uruguayens a d’ores et déjà prévenu ses coéquipiers : il faudra se méfier de la ruse des joueurs de la Celeste. «Ils vont prendre leur temps, ils vont tomber, ils vont aller sur l’arbitre. C’est leur jeu, celui qu’on a à l’Atlético. Le match va être chiant», a lancé celui qui évolue en club avec Godin et Gimenez.
Parfait exemple de cette mentalité, l’attaquant Luis Suarez est connu autant pour son talent que pour sa capacité à simuler, ou à donner des coups aux défenseurs qui sont à son marquage.
une solidarité à toute épreuve
Là encore, Antoine Griezmann a prévenu les siens. «Ils donnent tout ensemble, pour les coéquipiers, c’est beau», a confié l’attaquant des Bleus, admiratif de l’incroyable solidarité qui existe entre les joueurs de la Celeste. Particulièrement bien placé pour en juger puisque son club de l’Atlético Madrid a fait sienne cette mentalité de sacrifice au nom du collectif, «Grizou» sait qu’il ne faudra pas compter sur des dissensions au sein des rangs uruguayens.
Jusqu’au coup de sifflet final, Godin et ses coéquipiers donneront tout, quel que soit le score. Rendre les armes, ou privilégier l’aspect individuel n’est pas dans l’ADN de cette équipe. Il faudra se montrer à la hauteur dans les valeurs de sacrifice et de collectif.
Luis Suarez
Même si Cavani risque fort d’être absent pour cette affiche, l’attaque de l’Uruguay n’est pas dépeuplée pour autant. Avec deux buts et une passe décisive, le buteur du FC Barcelone reste une menace inquiétante pour la défense des Bleus. D’autant que, si Griezmann connaîtra ses adversaires du jour sur le bout des doigts, Luis Suarez n’est pas en reste. Coéquipier de Samuel Umtiti en club, il est également habitué à affronter Raphael Varane (Real Madrid) et Lucas Hernandez (Atlético Madrid) tout au long de la saison.
Par ailleurs, Suarez symbolise à lui seul les valeurs de la Celeste, en témoigne son geste, en quarts de finale de la Coupe du monde 2010. A l’époque, face au Ghana, Suarez n’avait pas hésité à se sacrifier en commettant une main sur sa ligne de but pour empêcher les Ghanéens d’inscrire le but de la qualification en toute fin de prolongations. Un sacrifice qui avait permis à son équipe d’accéder aux demi-finales, mais lui avait valu un carton rouge, et une suspension pour la demi-finale, perdue face aux Pays-Bas.
Oscar Tabarez, un tacticien à ne pas sous-estimer
Oscar Tabarez occupe le poste de sélectionneur de la Celeste pour la deuxième fois de sa carrière. Son premier passage, entre 1988 et 1990 n’avait pas été marquant. Son retour en 2006, en revanche, a propulsé la sélection dans une nouvelle dimension. Après une Coupe du monde 2010 particulièrement réussie, avec une quatrième place obtenue de haute lutte, l’Uruguay s’est offert une Copa America, en 2011.
Depuis son retour, la Celeste n’a pas raté une seule Coupe du monde (trois qualifications en autant d’éditions). Passionné de tactique, Tabarez a également travaillé sur le football uruguayen en profondeur, notamment en insistant sur la formation, et en incitant les plus jeunes à partir vers l’Europe pour progresser. Les résultats n’ont pas tardé puisqu’en 2013 l’Uruguay a terminé deuxième du Mondial des moins de 20 ans, avec notamment José Maria Gimenez en taulier. Ce dernier est depuis devenu un titulaire inamovible de la défense de la Celeste.