C’est bien connu, la France possède 68 millions de sélectionneurs. Et chacun a son équipe, qu’il aimerait voir être alignée, samedi, pour affronter l’Argentine en huitième de finale de la Coupe du monde. Et je n’échappe pas à la règle.
Comme une majorité d’amoureux de l’équipe de France, j’aimerais que Didier Deschamps aligne Hugo Lloris au poste de gardien, une défense composée de Benjamin Pavard, Raphaël Varane, Presnel Kimpembe et Lucas Hernandez, un milieu avec N’Golo Kanté, Paul Pogba et Corentin Tolisso, et surtout Kylian Mbappé, Antoine Griezmann et Nabil Fékir associés en attaque. Malheureusement, on n’a presque aucune chance de voir cette équipe à Kazan. On va encore avoir le droit à Samuel Umtiti, Olivier Giroud, Blaise Matuidi… Il y a un côté immuable dans la tactique des Bleus, qui en devient exaspérant.
Est venue s’ajouter la tragicomédie de jeudi avec une équipe de France qui ne s’est pas entraînée à l’endroit où elle était supposée le faire à huis clos. C’est, au choix, un aveu de défiance vis-à-vis des médias français, qui ne serait pas nouveau, ou un aveu de faiblesse, qui serait beaucoup plus inquiétant. Les Argentins, qui n’ont aucune raison d’être plus confiants, ne donnent pas l’impression de faire autant de simagrées. Bien sûr, les Bleus vont peut-être, et je le souhaite de tout mon cœur, me donner tort.
Mais il faudra une vraie montée en puissance des joueurs qu’on attend dans cette compétition comme Pogba, Griezmann, Mbappé. Beaucoup pensent que la France est favorite, mais elle n’a pas fait un match de l’intensité et de la qualité comme l’Argentine a pu le faire, certes sporadiquement, face au Nigeria, pour arracher sa qualification. Les jours passent et les motifs d’espoirs se font toujours aussi rares. Il faut espérer qu’une nouvelle fois, l’équipe de France va se révéler dans ces matchs à élimination directe. Si ce n’était pas le cas, il y aurait beaucoup, beaucoup de choses à dire…