Si la France partira grande favorite de son deuxième match de Coupe du monde face au Pérou, les Bleus ne sont pas à l'abri d'une désillusion. Voici 7 raisons, plus ou moins objectives, laissant à penser que les Français ont tout à craindre.
Le Pérou y croit dur comme fer
Ricardo Gareca en est persuadé : malgré les pronostics qui lui sont défavorables, sa formation demeure tout à fait capable de venir à bout de l'équipe de France. Battre les Bleus est même l'objectif qu'il a fixé à ses troupes. «On va essayer de faire en sorte que la France ne parvienne pas à nous contrôler. Et eux vont essayer de faire la même chose. Notre intention, c'est de gagner le match (...). On peut poser des problèmes à n'importe quelle sélection», disait-il mercredi en conférence de presse. Un discours ambitieux.
Le pérou A le plus beau maillot de la Coupe du Monde
Inspiré de la tunique du célèbre club argentin de River Plate, le légendaire maillot péruvien au design épuré (tout blanc, avec une épaisse bande rouge en diagonale) dénote dans ce Mondial au milieu des tenues au style ultra moderne privilégiées par d'autres sélections et leurs équipementiers. Au jeu des comparaisons avec la tunique française, le Pérou l'emporte haut la main. De quoi lui apporter assurance et fierté avant le coup d'envoi.
Jefferson Farfan possède un avantage psychologique sur la France
Certains l'ont peut-être oublié mais le meilleur joueur du Pérou, aujourd'hui âgé de 33 ans, a déjà joué contre un club français. C'était en 2004 avec le PSV Eindhoven en quarts de finale retour de Ligue des Champions. A l'époque, la formation néerlandaise avait éliminé Lyon à l'issue de la séance des tirs au but. Face à l'importante colonie des tars françaises (Coupet, Malouda, Govou, Wiltord, Abidal, Réveillère, Ben Arfa...), Farfan avait évolué 85 minutes. Depuis ce jour, il connaît la recette pour faire tomber la France....
LE PÉROU N'A PLUS LE CHOIX
Le calcul est rapide. Une défaite des Péruviens face à la France couplée à une victoire danoise ou un match nul entre le Danemark et l'Australie (coup d'envoi ce jeudi à midi), l'éliminerait de la compétition. Autrement dit, le Pérou joue, face aux hommes de Deschamps, sa survie dans le tournoi. Un élément qui agira, faut-il en douter, comme une puissante source de motivation.
LE PÉROU N'EST PAS N'IMPORTE QUI
Depuis la création du classement Fifa en 1992, jamais le Pérou n'avait occupé un rang aussi haut dans la hiérarchie établie par l'instance internationale de foot (actuellement 11e). Habituée à végéter entre la 30e et la 81e place, la Blanquirroja a connu une ascension fulgurante depuis 2015 et l'arrivée de son actuel entraîneur. Lors des éliminatoires pour ce Mondial, l'équipe péruvienne a battu l'Uruguay (2-1) et résisté à l'Argentine à Buenos Aires (0-0).
LE Pérou peut compteR sur PAOLO GUERRERO
Après trente-six ans d'absence en Coupe du monde, le Pérou a bien failli disputer ce Mondial sans Paolo Guerrero, son buteur. Surnommé «Le Prédateur», il avait été suspendu quatorze mois suite à un contôle positif à un métabolite de cocaïne, ce qui aurait dû lui coûter sa présence en Russie. Mais il a finalement bénéficié d'un aménagement de peine. Muet contre le Danemark, Guerrero va se venger à coup sûr contre la France.
la France n'a jamais battu le pérou
C'était en 1982, lors de la seule opposition entre les pays. Un match amical disputé au Parc des Princes et perdu à la surprise générale par les Bleus (1-0). «Qu'est ce qu'elle était chiante à jouer cette équipe», a témoigné Jean-François Larios, ancien milieu des Bleus, au micro de France Info. Aujourd'hui, le style de jeu péruvien a certes évolué mais il repose toujours sur quelques principes déjà entraperçus en 1982 et qui avaient embêté nos Bleus : une assise défensive solide, des passes courtes, un jeu au sol et quelques simulations suscitant l'énervement des joueurs français.