Dans son coin, presque sans faire de bruit, Gilles Simon a remporté deux matchs de suite dans un Grand Chelem. Ce n’est peut-être pas grand-chose, mais, pour lui, c’est déjà beaucoup dans sa situation actuelle.
Le Niçois n’avait plus réalisé cette performance et atteint le 3e tour d’un Majeur, où l’attend ce jeudi après-midi Kei Nishikori, depuis l’Open d’Australie en 2017. C’en était suivi une longue traversée du désert pour l’ancien n°6 mondial, retombé aujourd’hui au 65e à l’ATP, pour achever l’année avec seulement 16 victoires au compteur. Cette saison, il était reparti du bon pied avec le 13e titre de sa carrière décrochée à Pune (Inde) avant d’accumuler à nouveau les résultats en dents de scie jusqu’à Lyon.
Quand une grande majorité des joueurs préfèrent ne pas jouer la semaine précédant Roland-Garros, Simon est allé chercher de la confiance dans le Rhône. Avec succès puisqu’il a atteint la finale. «Pour être très honnête, si je ne suis pas en finale à Lyon, il ne se passe rien à Roland. A mon avis, j’aurais perdu dès le premier tour. A un moment, il faut de la confiance, et pour ça, il faut gagner des matchs.» Sans elle, il n’aurait sûrement pas réussi à maîtriser Nikoloz Basilashvili dans une rencontre en cinq sets pour son entrée en lice, ni même Sam Querrey, alors que la situation était très mal embarquée avec la perte du premier set en moins d’une demi-heure et un break rapide dans la seconde manche.
«Ce n’était pas évident de rester cool, j’ai réussi à rester calme. Je ne pourrais pas trop expliquer pourquoi cela a tourné» a-t-il confié. Avant d’ajouter : «Le plus important, c’est d’arriver à faire ce que j’ai envie de faire, de jouer mes matchs, et de prendre du plaisir quand je suis sur le terrain. Après, c’est satisfaisant de voir que quand on arrive à le faire, il y a quand même des résultats aussi.» Et ce n’est peut-être pas fini…