Lutte pour les places européennes, combat pour le maintien: la L1 réserve encore bien des émotions.
Et la copieuse 36e journée dimanche offre en outre le retour au Vélodrome des héros de Marseille après leur qualification pour la finale de l'Europa League.
L'Europe en fil rouge, l'OM en guest-star
«Je plains déjà mes coéquipiers pour dimanche parce que physiquement ça va être compliqué, sourit Adil Rami dans sa barbe. Moi, je ne joue pas (il est suspendu), mais je serai de tout cœur avec eux».
La fin de saison de Marseille est passionnante et harassante. L'OM a disputé jeudi à Salzbourg son 58e match ! Le voilà qualifié pour la finale de l'Europa League et encore engagé dans la course à la 2e place, directement qualificative pour la Ligue des champions (4e avec 70 points, derrière Monaco, 3e avec 71 points et Lyon, 2e avec 72 points).
Gagner la C3 propulserait automatiquement l'OM en C1 la saison prochaine. Mais l'adversaire du 16 mai, c'est l'Atletico Madrid d'Antoine Griezmann et de Diego Costa. Un monstre européen récemment finaliste de la Ligue des champions en 2014 et 2016...
«Le plus facile pour se qualifier pour la Ligue des champions, c'est d'y aller en championnat», résume lucidement Valère Germain. Alors dimanche, il faut se replonger en L1, avec la réception de Nice, qui lorgne une place en Europa League.
Mais l'euphorie de la nuit autrichienne de jeudi et l'accueil du Vélodrome pourrait faire oublier les genoux qui grincent. Les Marseillais joueront en clôture de la 36e journée, en connaissant les résultats de ses concurrents pour la 2e place qui évolueront plus tôt. Lyon reçoit Troyes qui se débat pour sa survie (18e), tandis que Monaco se rend à Caen bien parti pour se sauver (15e).
Il y a la grande Europe, mais il ne faut oublier la petite. Là encore, c'est l'effervescence pour les places en Europa League réservées aux 4e et 5e (ainsi qu'au 6e si le PSG gagne la Coupe de France, mardi, qu'il dispute face aux Herbiers, club de 3e division). Qui de Saint-Etienne (5e avec 52 points), Rennes (6e avec 51 points) et Nice (7e avec 51 points également) sera privé des soirées du jeudi la saison prochaine?
La peur du vide
«C'est vrai que sur quatre ans, ça fait trois saisons qu'on joue le maintien sur les dernières journées. Jusqu'à maintenant, ça a payé, il n'y a pas de raison pour que ça ne paye pas». C'est la formule qu'a trouvé l'entraîneur de Toulouse Michaël Debève pour rassurer ses troupes. Car dimanche, c'est match de la peur au programme entre son TFC, 17e, qui accueille Lille, 19e.
«Il suffit de regarder le classement pour savoir qu'on a deux points d'avance (sur Lille) et qu'en cas de victoire, on en aura cinq avec un bon goal-average. Et que si on fait un mauvais résultat, on sera en difficulté. Les joueurs, le club, le staff en ont conscience», martèle le coach toulousain.
L'amertume transparait en revanche dans le discours de son homologue du Losc, Christophe Galtier: "On va avoir un match avec beaucoup d'enjeu mais ce n'est pas une finale. Une finale, c'est quand on a fait un parcours incroyable»...
Ce n'est pas le cas du club nordiste. Bombant le torse avec ses ambitions de Top 5 en début de saison, fort de son nouveau président, l'homme d'affaires hispano-luxembourgeois Gérard Lopez, et l'entraîneur Marcelo Bielsa, limogé en novembre, Lille a vécu une saison noire.
Et comme si l'échec sportif ne suffisait pas, la menace d'une relégation administrative plane si la formation ne présente pas de nouvelles garanties au gendarme financier du foot français.
Une place plus bas au classement, on trouve Metz au 20e rang. La L2 est toute proche et pourrait être actée dès ce dimanche après la réception d'Angers et en fonction des autres résultats.