Une moisson de trophées nationaux ne vaut pas un titre européen mais le Paris SG, qui peut être sacré champion de France à cinq journées de la fin dimanche en cas de victoire face à Monaco (21h00), tient là une belle occasion de rétablir sa suprématie sur le football français.
Après les investissements XXL consentis l'été dernier, les plus de 400 millions d'euros déboursés pour arracher Neymar à Barcelone (222 M€) et ravir le Monégasque Kylian Mbappé (180 M€ dont 35 de bonus), le PSG ne pourra se contenter du championnat ou des Coupes nationales pour être satisfait de sa saison.
L'élimination dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions face au Real Madrid restera le fait saillant de la deuxième et sans doute dernière saison de l'entraîneur Unai Emery. Comme la «remontada» de Barcelone, au même stade européen (4-0, 1-6), restera le moment phare de l'exercice précédent.
Mais s'octroyer les deux derniers titres encore atteignables, le Championnat de France et la Coupe de France, permettra aux Parisiens, déjà vainqueurs de la Coupe de la Ligue fin mars face à... Monaco (3-0), de bien finir la saison avant de s'envoler, pour la plupart, vers la Russie et la Coupe du monde.
Vers un 7e titre
Pour la Ligue 1, ce pourrait donc être bouclé dès dimanche si Paris bat Monaco dans un stade où aucune équipe française ne l'a battu depuis... les Monégasques, en mars 2016 (2-0), alors que le PSG venait de remporter le 6e titre de champion de son histoire (après 1986, 1994, 2013, 2014 et 2015).
Avec 14 points d'avance sur son dauphin monégasque avant de l'affronter pour la 33e journée de L1, le PSG ne peut pas se contenter d'un nul dimanche. Seule une victoire, face au champion sortant, creusera un écart impossible à combler lors des cinq dernières journées.
Elle sanctionnerait une saison quasi irréprochable à l'échelle nationale, où Paris est la meilleure attaque (96 buts contre 77 pour Monaco), meilleure défense (22 buts encaissés contre 26 pour la 2e meilleure, Montpellier), meilleure équipe à l'extérieur et auteur d'un sans-faute à domicile (16 victoires en 16 matches). Le club de la capitale n'a laissé filé que 12 points (trois nuls, deux défaites) sur 96 possibles jusque-là.
«On banalise trop ce championnat, a plaidé dans un entretien à l'AFP et Europe 1 le gardien titulaire, Alphonse Areola. Ce sont des efforts de long terme, on travaille depuis début juillet, et ça se joue sur toute une saison. Il faut être régulier, ne pas se blesser, être performants sur toute la saison...»
Huis clos partiel
La Coupe de France viendra ensuite, avec une demi-finale mercredi à Caen à bien négocier pour disputer la finale le 8 mai au Stade de France de Saint-Denis.
Le PSG sera privé dimanche d'une partie de ses supporters ultras, sanctionnés d'un huis clos partiel sur ce match en raison de l'usage d'engins pyrotechniques lors de la réception du grand rival marseillais.
Il doit composer sans l'Italien Marco Verratti (adducteurs), et surtout sans sa superstar Neymar, «proche d'un retour» selon son entraîneur mais qui a confié vendredi qu'il lui manquait «un petit mois» pour revenir.
«Ney» serait alors censé revenir pour un PSG-Rennes, le week-end du 12-13 mai ou un Caen-PSG le 19 mai, dernier match de la saison. Sera-t-il présent le 12 pour le dernier match à domicile du PSG, lors duquel pourraient être célébrés les titres gagnés par le club?
Cela permettrait au PSG de fêter comme il se doit les titres qu'il aura remportés d'ici là, et d'être sûr pour de bon que le Brésilien s'inscrit dans la durée à Paris. Où on compte sur lui pour faire oublier, définitivement cette fois, les déconvenues continentales des deux derniers exercices.