Dernière chance. Hors course en Top 14, le champion de France en titre Clermont peut encore sauver sa saison sur la scène européenne, en commençant par battre le Racing 92 dans le choc franco-français des quarts de finale. La rencontre a lieu ce dimanche, à 14h00, au Parc des sports Marcel-Michelin.
La saison d'après aura été douloureuse pour les Auvergnats. Après avoir soulevé le Brennus en juin pour la deuxième fois de leur histoire, ils n'ont cessé de dégringoler en championnat, amputés au creux de l'hiver par une litanie de blessures avec plus d'un XV entier sur le flanc.
Neuvièmes à 16 points de la sixième et dernière place qualificative, après avoir été laminés dimanche 49-0 par Toulon, ils n'ont désormais plus aucune chance de défendre leur titre en phase finale.
Du coup, l'Europe est le dernier espoir des Clermontois. «On joue notre saison, on le sait. Soit t'es encore en vie, soit la saison s'arrête et elle sera, entre guillemets, de merde», résume le demi de mêlée et capitaine Morgan Parra, qui vient de faire son retour à point nommé après une blessure au genou.
Il sera associé dimanche à Marcel-Michelin à l'ouvreur argentin Patricio Fernandez alors que le revenant Camille Lopez, jugé trop juste, a été laissé sur le banc.
«C'est LE match de la saison, qui va déterminer la suite», abonde le puissant ailier Rémy Grosso, qui a crevé l'écran avec les Bleus pendant le Tournoi.
Objectif : Bilbao
Même si le Racing 92 pointe à la deuxième place du Top 14 après sa victoire à Lyon (24-22), l'entraîneur clermontois Franck Azéma, qui a coché depuis «longtemps ce rendez-vous sur le calendrier», veut y croire.
«Forcément, si on se réfère au dernier match, on ne peut pas se dire en confiance, on a pris 50 points. Mais il faut se référer aux matches précédents. On a récupéré des cadres blessés même si on aurait préféré avoir un mois de plus pour avoir davantage de liant», souligne-t-il en référence à la série de trois victoires engrangées avant la correction reçue face à Toulon.
L'ASM n'a plus le choix. Si elle veut se qualifier pour la prochaine campagne européenne, comme cela a été systématiquement le cas depuis 2007, elle doit gagner à Bilbao le 12 mai cette Coupe d'Europe, dont elle a été finaliste en 2013, 2015 (face à Toulon) et 2017 (face aux Saracens).
«On a notre destin en mains, profitons-en», dit le troisième ligne Alexandre Lapandry.
«Il faut rincer la tâche (de l'humiliation subie à Toulon) d'abord, j'espère lors du quart de finale, puis il restera deux matches pour espérer mettre une étoile» sur le maillot jaune et bleu, juge pour sa part le président Eric de Cromières.
Motif d'espoir, la dernière fois que les Jaunards ont été opposés au Racing lors d'un match couperet, la saison dernière en demi-finale de Top 14, ils l'avaient emporté (37-31) avant d'être sacrés.