«On peut faire beaucoup mieux». «Il faut s’améliorer à tous les points de vue.» «La marge de progression est énorme». Ces mots ont souvent été entendus dans la bouche des Bleus au moment de faire le bilan du dernier rassemblement.
Il a été ponctué par une défaite contre la Colombie (2-3) et un succès peu emballant en Russie (1-3). Et ces paroles traduisent parfaitement l’ampleur du travail qu’il leur reste à effectuer avant leur entrée dans la compétition, le 16 juin, contre l’Australie.
Une défense friable à rendre imperméable
Le chantier est toujours aussi important. Et Didier Deschamps n’est pas beaucoup plus avancé. Avec quatre buts encaissés, l’arrière garde tricolore a affiché d’inquiétants signes de fébrilité, aussi bien sur les côtés que dans l’axe. Les latéraux sont toujours aussi friables et n’offrent aucune garantie satisfaisante. La charnière n’est, quant à elle, guère plus fringante. Elle est apparue en souffrance avec de fâcheuses défaillances, incarnées par Samuel Umtiti.
Une force collective défaillante à mettre sur pied
Une somme de talents. Voilà comment pourrait être qualifiée l’équipe de France. Sur le plan individuel, les Bleus n’ont rien à envier aux autres nations, à l’image de son potentiel offensif. Mais d’un point de vue collectif, c’est une autre histoire. Cette formation manque considérablement de liant quand il s’agit d’attaquer ainsi que de défendre ensemble. Elle peine à imposer son rythme et sa maîtrise. Tout ce que doit posséder un prétendant au dernier carré.
Un leader absent à trouver rapidement
Hugo Lloris a beau être le capitaine, les vice-champions d’Europe manquent cruellement d’un leader sur le terrain. Ce joueur de caractère capable de taper du poing sur la table, d’insuffler la bonne parole, d’indiquer la marche à suivre ou encore de servir de relais à Deschamps, quand les Bleus connaissent une «panne de courant» comme face aux Colombiens. Il reste moins de trois mois pour trouver ce chef de file. Le temps presse.
Une liste des 23 encore floue à façonner
Le sélectionneur dispose de son noyau dur, qu’il emmènera avec lui en Russie et il misait beaucoup sur ce rassemblement pour l’épaissir. Mais il a dû être déçu. Rares ont été les satisfactions concernant les joueurs qui jouaient leur place, mis à part Thomas Lemar. Que ce soit Anthony Martial, Ousmane Dembélé, Benjamin Pavard et les autres, ils ont encore tout à prouver. Et le mois et demi de compétition avant l’annonce de la liste (15 mai) sera déterminant. Et plusieurs paramètres risquent d’entrer en compte comme les blessures et les méformes.