Quand ce ne sont pas les supporters qui déraillent, ce sont les joueurs. Et c’est encore une fois le foot français qui donne une image déplorable.
Pourtant ce dimanche avait bien commencé avec une jolie vitrine dédiée à la Chine avec un Nice-PSG sympathique à 13h. Mais, le soir, au Vélodrome à l’issue d’un Marseille-Lyon, pourtant passionné et passionnant, les joueurs des deux camps ont offert un spectacle lamentable. Parce que pour se battre, c’est comme pour un bon match, il faut être deux. Tout a commencé en fin de rencontre lorsqu’Adil Rami, probablement pas ravi de son match, est monté aux avant-postes. Marcelo a commis une faute d’anti-jeu sur le défenseur olympien, mais pas un attentat. La réaction de Rami a été beaucoup trop virulente. Comme souvent chez les footeux.
Mais la situation ne s’est pas envenimée à ce moment-là et c’est pour le coup Marcelo, probablement en réaction, qui est venu provoquer les Marseillais en exhibant son maillot de l’OL. Comme Nabil Fekir à Geoffroy Guichard, feront remarquer certains. Pas tout à fait. Nabil avait célébré un but. Marcelo est venu faire de la provocation stupide dans un climat un peu lourd. Les conséquences ont été immédiates. Rami, chaud comme une bouillote, a voulu en découdre. C’est alors que Mouctar Diakhaby qui n’a même pas joué, a voulu se battre avec la terre entière. L’échauffourée a été sévère et s’est prolongée dans les couloirs, où Rami était survoltée comme Steve Mandanda, et ça c’est beaucoup plus rare et ça interpelle d’autant plus.
Jean-Michel Aulas a bien évidemment pris fait et cause pour ses joueurs. Il n’a évidemment pas évoqué Anthony Lopes, coupable d’avoir assené une énorme gifle à un pauvre gars, qui était juste là pour faire barrage. Le passif du gardien lyonnais commence à être un peu lourd et son implication dans les mauvais coups beaucoup trop nombreuse. Désormais, c’est à la Ligue de se saisir du dossier, de visionner les images et surtout de sanctionner les coupables avec sévérité. Parce que ce n’est pas l’image qu’on attend d’un match au sommet de Ligue 1. Parce que, dimanche soir, on a eu beaucoup plus envie de pleurer que d’en rire.