Le vice-Premier ministre russe chargé des Sports Vitali Moutko a annoncé ce lundi 25 décembre «suspendre» ses fonctions de président de la Fédération russe de football pour pouvoir contester sa suspension à vie des JO par les instances olympiques en raison du scandale de dopage institutionnalisé.
«J'ai demandé à suspendre mes fonctions pour une période de six mois» a déclaré, lors d'une conférence de presse, Vitali Moutko, qui a annoncé son intention de saisir, dès mardi, le Tribunal arbitral du sport (TAS). Ajoutant «continuer à travailler comme vice-Premier ministre tant que le président me fait confiance et à superviser la préparation au Mondial-2018» prévu en Russie du 14 juin au 15 juillet, l'homme politique a expliqué ne pas vouloir «perturber» le fonctionnement de la Fédération de football le temps des procédures.
![Le président russe Vladimir Poutine, le 6 décembre 2017 à Moscou [Kirill KUDRYAVTSEV / AFP]](http://static.cnewsmatin.fr/sites/default/files/styles/image_200_112/public/adbb3a3223b3319582315d72b23d1477798f2f0d.jpg?itok=25du-gxS "Le président russe Vladimir Poutine, le 6 décembre 2017 à Moscou [Kirill KUDRYAVTSEV / AFP]")
Le temps de sa suspension, la Fédération sera présidée par son directeur général Alexandre Alaïev, un ancien champion de beach soccer, révèle l'AFP. Vitali Moutko, attitré au sport de la Russie depuis près d'une décennie, a été banni à vie le 5 décembre par le Comité international olympique (CIO) des jeux Olympiques pour son implication dans le scandale de dopage institutionnalisé qui secoue la Russie depuis trois ans.
«Je ne démissionne pas, mon mandat reste valide»
«Je ne démissionne pas, mon mandat reste valide», a insisté Moutko. Vendredi, le journal russe Kommersant avait affirmé, s'appuyant sur des sources anonymes, que Moutko s'apprêtait à démissionner de son poste à la Fédération de football en raison de la «pression» de la Fifa liée au scandale de dopage frappant la Russie et dans lequel le vice-Premier ministre de 59 ans est directement visé.
![Les membres du comité exécutif du CIO, réunis à Lausanne, ont décidé de suspendre la Russie, le 5 décembre 2017 [LAURENT GILLIERON / POOL/AFP]](http://static.cnewsmatin.fr/sites/default/files/styles/image_200_112/public/0d5b3228490e753c033ca190b3c2ad9dd6ec6ac0.jpg?itok=0u4R7Khn "Les membres du comité exécutif du CIO, réunis à Lausanne, ont décidé de suspendre la Russie, le 5 décembre 2017 [LAURENT GILLIERON / POOL/AFP]")
Moutko, qui avait déjà occupé ce poste de 2005 à 2009, est arrivé à la présidence de la Fédération en 2015 pour remplacer Nikolai Tolstykh. Il avait été réélu en septembre 2016 pour un mandat de quatre ans dans un contexte difficile après l'élimination de la Russie dès le premier tour de l'Euro-2016, marqué par des violences des hooligans russes à Marseille au début de la compétition.