Au lendemain du match nul (2-2) de l'OM face au PSG, Frank McCourt s'est confié à La Provence. Et s'il n'a pas les moyens de Paris, le patron du club phocéen a rappelé qu'il se projetait sur le long terme.
Malgré le nul face au rival parisien, qui prolonge un peu plus la période de disette face à Paris, Frank McCourt reste un patron heureux et comblé. Dans un long entretien accordé à La Provence, l’Américain s’est félicité du travail effectué par Jacques-Henri Eyraud et Andoni Zubizarreta depuis un an.
La formation, l'objectif n°1
« Le marché des transferts est très difficile, on le voit tous. L’économie est complètement folle. Mais l’équipe dirigeante a fait un très bon job, en sélectionnant les joueurs qui vont emmener l’OM vers une prochaine étape, a-t-il détaillé. Là, on réajuste et on continue comme ça jusqu’en haut. C’est un peu abstrait, j’espère que vous comprenez : l’équipe est meilleure qu’elle ne l’était il y a un an. Et nous voulons qu’elle soit encore meilleure dans un an. »
Passé ce constat, le Bostonien, ancien patron de la franchise de baseball des Los Angeles Dodgers a évoqué les prochaines échéances. Notamment en ce qui concerne la formation, l’un des gros objectifs du club olympien. « Avec ce marché très compliqué, il faut être intelligent. Nous avons beaucoup investi dans les scouts et la formation des joueurs. Quand je suis arrivé ici, les autres clubs venaient chercher des jeunes talents à Marseille. C’est inacceptable, a-t-il regretté. Nous devons commencer ici mais aussi trouver des talents dans le monde entier. »
Si la formation est importante, McCourt ne se refuse pas à recruter au contraire. Et même dès cet hiver si besoin. « L’an dernier, nous avons recruté quatre joueurs qui ont vraiment aidé l’équipe (Sertic, Evra, Sanson, Payet), a-t-il rappelé. Le mercato d’hiver est difficile, mais on se prépare. Il faut faire attention par rapport aux attentes, car on ne sait pas quels joueurs pourront être disponibles et on ne sait pas si ceux qui le seront pourront aider notre équipe. Les décisions prises cet hiver pourront aussi impacter celles de l’été prochain. Il faut donc être très stratégique et saisir les opportunités si elles se présentent. »
Il regrette le « OM Champions project »
Agé de 64 ans, l’heureux patron de l’Olympique de Marseille a également indiqué qu’il ne comptait pas jeter de l’argent par la fenêtre et faire n’importe quoi. « Nous avons besoin d’être créatifs, de travailler dur, parce que je n’ai pas le carnet de chèques du Qatar », a-t-il tenu à souligner.
Celui qui a succédé à la famille Louis-Dreyfus regrette d’ailleurs d’avoir évoqué le terme « OM Champions project ». « Je ferais un peu plus attention à certains mots que j’ai utilisés pour décrire le projet, a confié Mc Court. Aux États-Unis, on parle un peu plus directement des objectifs qu’on veut atteindre. Je ne dis pas que c’est bien ou mal. Les gens disent : "Où est le champion ?" Mais il ne faut pas oublier tout ce qu’il y a autour, et que ça ne se fait pas en un an. J’ai peut-être été un peu trop américain, mais j’apprends la culture. Je m’en imprègne. »