On va savoir. On va savoir si l’équipe de France va se qualifier directement pour la Coupe du monde 2018 en Russie, ou si elle sera une nouvelle fois obligée de passer par les barrages, comme ce fut le cas pour les deux dernières éditions en Afrique du Sud et au Brésil.
Pour terminer premiers de leur poule, les Bleus doivent donc l’emporter, samedi, en Bulgarie, et contre la Biélorussie, mardi, au Stade de France. Rien d’insurmontable sur le papier. Mais bon, quand on a lamentablement perdu en Suède (1-2) avant de concéder un sinistre match nul à Toulouse contre le Luxembourg (0-0), rien n’est gagné d’avance.
D’autant que la liste de Didier Deschamps n’a pas, c’est le moins que l’on puisse dire, soulevé d’enthousiasme. Trop d’incohérences. Pas de Nabil Fekir, pas d’Anthony Martial, un goût immodéré pour le conservatisme, qui dure depuis trop longtemps. Le vent n’est ni à l’optimisme ni à l’enthousiasme.
Pourtant, une équipe de France concentrée et rigoureuse devrait franchir ces deux obstacles sans trop de soucis. Tout autre résultat qu’une première place serait tout de même un échec préoccupant compte tenu des moyens d’une équipe qui compte autant de joueurs prometteurs.
Bien sûr, les graves blessures de Benjamin Mendy et Ousmane Dembélé sont des problèmes, celle de Paul Pogba aussi, même si le milieu de terrain de Manchester United déçoit terriblement avec la sélection depuis pas mal de temps. Mais les Tricolores ont quand même les moyens de très bien faire avec des jeunes de si haut niveau comme Presnel Kimpembe, Corentin Tolisso, Adrien Rabiot ou Kylian Mbappé. Le problème, c’est que seul l’attaquant du PSG semble avoir les faveurs du sélectionneur, les autres passant leur temps sur le banc à regarder les autres jouer.
Quel niveau pour les cadres ?
Avec le forfait de Pogba, une place est à pourvoir au milieu. Il y a fort à parier que le sélectionneur préférera l’expérience de Blaise Matuidi, qui est en train de s’imposer à la Juventus Turin, à ses jeunes concurrents.
Après, il faudra voir le niveau de performance des cadres de l’équipe. Où en est Antoine Griezmann, en difficulté depuis un petit moment en sélection comme à l’Atlético Madrid, tout comme Olivier Giroud, qui joue quand même très peu, même si on en a pris l’habitude, avec Arsenal.
C’est peu dire que les Bleus sont attendus au tournant et leur sélectionneur avec. On le sait, ils ont les moyens de très bien faire en Russie. Mais, pour cela, encore faut-il y aller. Et ce n’est pas gagné.