La NBA est bientôt de retour. Alors que les matches de présaison débutent le 30 septembre, puis la saison régulière le 17 octobre, nous avons sélectionné les sept équipes à suivre absolument.
Pressenties pour atteindre les NBA Finals, ou en pleine ascension, elles ont les moyens de dominer le reste de la ligue de la tête et des épaules, et/ou de confirmer leur statut de prétendantes au titre suprême. Ne nous voilons pas la face. Les Golden State Warriors, champions en titre, repartent avec un effectif quasiment intact (si ce n’est plus fort), et sont les favoris incontestés à leur propre succession. Mais leurs adversaires ne comptent pas rester les bras croisés à attendre que ça se passe.
LeBron James est toujours le meilleur joueur de la NBA, et les Cavaliers, si la blessure d’Isaiah Thomas à la hanche se rétablit à temps pour les playoffs (personne ne sait combien de temps cela va prendre), restent l’équipe à battre à l’Est. Jusqu’à preuve du contraire. Boston, OKC et Houston rêvent de bousculer la hiérarchie au sommet de la ligue.
San Antonio doit faire face à de nombreuses incertitudes, mais reste une valeur sûre rien que pour la maestria de Gregg Popovich sur le banc. Les Milwaukee Bucks espèrent voir Giannis Antetokounmpo devenir la superstar que tout le monde attend en propulsant l’équipe dans le trio de tête à l’Est.
Pour rappel, il est possible de suivre la saison NBA en France sur beIN Sports (460 matches en direct cette saison) ainsi que sur NBA League PASS, le site de streaming officiel de la ligue.
Milwaukee Bucks
La saison de la confirmation ? Réussir à s’imposer comme un sérieux prétendant au titre, ou plus simplement parmi l’élite de la NBA, est parfois la marche la plus compliquée à gravir pour une équipe de milieu de tableau. Ces trois dernières saisons, les Bucks ont participé aux playoffs deux fois.
Avant d’être éliminés au premier tour. La série ultra-compétitive disputée face à des Raptors - pourtant largement favoris - en avril dernier, et l’accession de Giannis Antetokounmpo au rang de superstar dans la foulée, ont fait naître de grandes ambitions du côté de Milwaukee à l’entame de cette saison.
Selon les bookmakers de Las Vegas, les Bucks pourraient remporter huit victoires de plus que la saison précédente. Ce qui représenterait un total de 50 victoires. Assez pour accrocher une éventuelle 3e place à l’Est ?
Est-ce réaliste de penser que le «Greak Freek» est capable de prendre une autre dimension dans le jeu (en plus de dominer toutes les catégories statistiques de son équipe) afin de permettre aux Bucks de passer devant les Raptors, et pourquoi pas titiller les Celtics et les Cavaliers sur le podium de la conférence Est ? Ce n’est pas complètement exclu. Une chose est certaine toutefois : continuer de suivre l’évolution des Bucks cette saison, et les voir tenter de bousculer l’ordre établi derrière les grandes enjambées de Giannis Antetokounmpo, sera captivant.
San Antonio Spurs
Un des grands enseignements de ces vingt dernières saisons en NBA est qu’il ne faut jamais, ô grand jamais, parier contre les Spurs. Même quand le club semble avoir poser un genou à terre. Tant que Gregg Popovich sera à la barre du navire texan, et qu’il aura à sa disposition une poignée de joueurs assez talentueux pour suppléer un joueur star (autrefois Tim Duncan, Kawhi Leonard aujourd’hui), San Antonio est pratiquement assuré de remporter un minimun de 50 victoires, et de participer aux playoffs.
Cette saison, il sera peut-être un peu plus difficile pour les Spurs de maintenir le même niveau d’excellence qu’on leur connaît depuis deux décennies. Pourquoi ? Tony Parker est blessé, et son retour ne devrait pas se faire avant le mois de janvier. LaMarcus Aldridge a exprimé ouvertement son mécontentement en juin, et a vu son nom apparaître dans plusieurs rumeurs de transferts au moment de la dernière draft. Rudy Gay, la plus grosse recrue de l'intersaison en provenance de Sacramento, revient d’une blessure au tendon d’Achille après laquelle il est notoirement difficile de retrouver 100% de ses capacités. Manu Ginobili a 40 ans, Pau Gasol a 37 ans. Au final, c’est un peu «wait and see» («attendons de voir», ndlr) pour les Spurs qui auront l’opportunité de développer les jeunes pousses en début de saison, notamment Dejounte Murray et Bryn Forbes (excellent lors de la Summer League), ou encore David Bertans et Kyle Anderson. Ce qui sera peut-être un mal pour un bien.
Oklahoma City Thunder
Les fans du Thunder avaient toutes les raisons de s’enthousiasmer en juillet quand Sam Presti, le manager général du club, a réussi à convaincre (on se demande encore comment) les Pacers de leur donner Paul George en échange de Victor Oladipo et Domantas Sabonis (et aucun pick de draft !!!). Un coup de génie pour un club qui avait vu partir Kevin Durant un an plus tôt, qui a réussi à se qualifier pour les playoffs dans le sillage d’un Russell Westbrook en mode «NBA 2K-difficulté Rookie», et qui désormais vient d’acquérir un des dix meilleurs joueurs de la ligue.
Le Thunder d’OKC sera, sans aucun doute, meilleur que la saison passée. Et observer la paire Westbrook/George sur le terrain va aisément s'imposer comme un des meilleurs passe-temps de l’année à coup sûr. Mais à quel point représentent-ils une menace à l’hégémonie des Warriors à l'Ouest ? Difficile à dire. Le Thunder possède un excellent cinq majeur, mais est probablement un peu trop faible sur le banc. Et les incertitudes sont nombreuses en ce qui concerne l’avenir. Cela fait plus de douze mois que les rumeurs annoncent l'arrivée de Paul George aux Lakers au mois de juillet 2018 (et c’est la raison pour laquelle les Pacers se seraient débarrassés de lui). Et aucun observateur outre-Altantique n’a sérieusement remis cette affirmation en question depuis, le joueur lui-même se montrant très évasif sur la question. De son côté, Russell Westbrook n’a pas toujours pas signé l'extension de contrat qui ferait de lui le joueur le mieux payé de l’histoire de la NBA (207 millions de $ sur cinq ans). Il a jusqu’au 16 octobre pour le faire. Après cela, il sera agent libre. Le Thunder prendra-t-il le risque de laisser partir Westbrook sans aucune contrepartie comme cela fut le cas avec Kevin Durant (quand bien même leurs personnalités sont diamétralement opposées) si leur meneur souhaite attendre la fin de la saison avant de s'engager ? Ou vont-ils décider de l’échanger afin d'entamer la phase de reconstruction sous les meilleurs auspices possibles ? Le doute persistera tant que le n°0 du Thunder n'aura pas signé son contrat.
Mise à jour : On pensait que Sam Presti avait terminé de sortir des lapins de son chapeau de magicien ? Et bien non. Le général manager d'OKC vient de s'offrir les services de Carmelo Anthony, star des New York Knicks, en échange d'Enes Kanter, Doug McDermott et un second pick de draft en 2018. Oui, ceci est un véritable hold-up ! Avec ce trade, le Thunder vient probablement de passer devant les Rockets comme le plus sérieux adversaire des Warriors dans la conférence Ouest.
Paul George is feeling good about his new team. pic.twitter.com/Ly4RYvkYxW
— Bleacher Report (@BleacherReport) 25 septembre 2017
Mais attendons un peu avant de s'enflammer. Billy Donovan, le coach d'OKC, a désormais la lourde tâche de faire jouer tout ce beau monde sur un terrain avec UN SEUL BALLON à disposition. Si Paul George est connu pour être très efficace sans avoir besoin d'avoir la balle en main, Carmelo Anthony, qui devrait évoluer au poste d'ailier-fort (ce qu'il faisait excellemment bien avec le Team USA) a pour habitude d'être le point central en attaque. Et cela va certainement demander à tous, Russell Westbrook compris, une période d'ajustement pour trouver le bon équilibre afin d'éviter les frustrations. Ah oui, on allait oublier de préciser que Carmelo Anthony, comme Paul George, sera agent libre à la fin de l'année, avec la possibilité de signer où bon lui semble. Les fans du Thunder sont prévenus : vous avez tout à fait raison d'être euphoriques, mais sachez que cela pourrait ne pas durer. (ps : YOLO)
Boston Celtics
On a déjà évoqué le trade de Kyrie Irving aux Celtics auparavant, et expliqué pourquoi, aussi froid et cruel que cet échange fut pour Isaiah Thomas, Boston a probablement fait le bon choix. Si on ajoute la signature de Gordon Hayward en tant qu’agent libre (et déjà familier avec le système de jeu de Brad Stevens qui était déjà son coach à l’Université de Butler), ou encore le recrutement de Jayson Tatum lors de la draft, on peut dire sans rougir que les Celtics représentent la menace la plus sérieuse à la domination de LeBron James à l’Est. Pour les bookmakers de Las Vegas, Boston pourrait terminer avec le deuxième meilleur total de la saison d’ici la fin de l’année.
Chacune des confrontations entre les deux clubs cette saison – à commencer par le premier match de la saison – sera un événement en soi. Voir les Celtics tenter de créer une nouvelle dynamique collective au gré des victoires et des défaites, et peut-être s'imposer comme la principale menace à la domination des Cavaliers à l’aube des playoffs 2018, sera très certainement une des histoires les plus passionnantes de la saison.
Les fans des Celtics vont en prendre plein les yeux avec Kyrie !
Houston Rockets
Ça a été le coup de tonnerre de l’intersaison. Probablement conscient qu’il serait difficile de gagner un titre avec les Clippers, Chris Paul a obtenu son échange dans le club de son choix cet été, les Houston Rockets. Voilà donc que le meilleur meneur de la NBA (et un des tous meilleurs de l’histoire) va porter le même maillot que James Harden, joueur longtemps pressenti pour remporter le titre de MVP la saison passée avant d’être coiffé sur le poteau par ce cyborg de Russell Westbrook. L’équipe a également ajouté deux joueurs aux qualités défensives plus que nécessaires au club texan, Luc Mbah a Moute et PJ Tucker. Cet été, Harden et Paul n’ont pas manqué une occasion de se retrouver pour commencer à s’apprivoiser.
CP3 & Harden with a two-man game. Get used to this Houston pic.twitter.com/fchcPreacn
— Ramona Shelburne (@ramonashelburne) 31 juillet 2017
Tout à coup, les Rockets semblent suffisamment armés pour déstabiliser les Warriors. Certes, ils ont sacrifié un peu de profondeur de banc, mais le noyau dur de l’effectif reste solide. Très solide même. Personne ne peut prédire à l'avance comment la paire Paul/Harden va réussir à fonctionner sur le terrain sans qu’aucun d'eux ne soit obligé de sacrifier une partie de son jeu, ces deux joueurs ayant besoin d’avoir le ballon dans les mains pour affirmer leur talent. Mais on peut faire confiance à Mike D’Antoni, un coach réputé pour son génie offensif, pour trouver le bon équilibre. Ces deux-là vont nous régaler toute la saison. Soyez-en sûrs !
Cleveland Cavaliers
Comme pour les Celtics, nous avons déjà analysé le transfert qui a permis aux Cavaliers de récupérer Isaiah Thomas (avec une hanche en vrac, il est vrai), Jae Crowder, un ailier dont le jeu est parfaitement complémentaire avec celui de LeBron James, et ce délicieux pick de draft 2018 des Nets de Brooklyn qui a toutes les chances de se situer dans le Top 10, voir Top 5 d’ici la fin de la saison (pour valider le transfert, Boston a également été contraint d'y ajouter le deuxième tour de draft de Miami de 2020 en raison des doutes concernant la hanche de Thomas). Le départ de Kyrie Irving est un coup dur, mais ce n’est pas la fin du monde non plus. Loin de là. LeBron James est le meilleur joueur de la ligue, et Thomas et Crowder vont vite réaliser à quel point jouer aux côtés d’un tel talent va leur faciliter la vie.
Si Boston possède une réelle chance de battre les Cavaliers, on sait tous que LeBron James sait comment hausser son niveau de jeu une fois les playoffs entamés, et qu'il sera très difficile de le vaincre. Si Isaiah Thomas retrouve son niveau de la saison passée à son retour de blessure, tout le monde se rendra vite compte que, tant que James est à Cleveland (et ça pourrait bien changer la saison prochaine), les Cavaliers resteront les maîtres de la conférence Est.
Mise à jour : Maintenant que Dwyane Wade vient d'être libéré par les Chicago Bulls, les rumeurs à propos de sa prochaine destination ne cessent d'alimenter les conversations entre les fans. Selon Adrian Wojnaroswski, l'homme le mieux renseigné de la planète NBA, l'ancienne gloire de Miami pourrait a) retourner dans le club de ses origines, donc le Heat, b) choisir la nouveauté en rejoignant le Thunder (encore eux) ou les Spurs, ou c) retrouver son super-poteau, compagnon de ses deux derniers titres gagner au Heat, LeBron James.
Sources: Cleveland, San Antonio and Miami are leaders for Dwyane Wade post-Bulls buyout. OKC could become factor too.
— Adrian Wojnarowski (@wojespn) September 25, 2017
Le site Bleacher Report ne s'est pas fait prié et a déjà réalisé le photoshop de cette potentielle réunion. On en a des frissons. Car si cela devenait réalité, peu de monde à l'Est sera en mesure de déloger Cleveland à son sommet.
That ‘Like’ though pic.twitter.com/zNjAS0dnlD
— Bleacher Report NBA (@BR_NBA) 25 septembre 2017
Golden State Warriors
Non contents d’avoir remporté le titre NBA en juin dernier, les Warriors ont réussi à reconduire la quasi-totalité de l’effectif, à recruter deux agents libres en parfaite adéquation avec la philosophie du club (Nick Young et Omri Casspi), et récupérer un jeune talent prometteur en la personne de Jordan Bell, sorte de mini-Draymond Green en puissance, lors de la draft contre du cash (merci les Bulls !). Golden State est candidat à sa propre succession, et peu d'équipes semblent en mesure de les en empêcher (hormis une blessure qui obligerait un des Curry / Durant / Green / Thompson à manquer le reste de la saison).
Mais ceux qui apprécient le beau jeu auraient tort de ne pas céder au plaisir de voir cette équipe évoluer sur un terrain. Les passes fusent dans tous les coins, le jeu est fluide, la défense se déplace en harmonie, les contre-attaques sont spectaculaires, et les tirs font ficelle la majeure partie du temps.
Les Warriors, quoiqu’on pense d'eux et de la manière dont cette équipe a été bâtie, sont un bonheur à voir sur un parquet. Parce qu’ils maîtrisent les fondamentaux, et que les stars de l’équipe réalisent des exploits avec une telle aisance qu’on pourrait croire que cela est à la portée de tous. C’est faux. Cerise sur le gâteau, Golden State apporte un soin particulier à faire passer le collectif avant les individualités. Alors profitons-en maintenant (je suis d'accord, quand ils comptent 20 points d’avance face à une équipe de milieu de tableau à la fin du 1er quart temps, c’est moins séduisant).