Russell Westbrook a été élu MVP de la saison 2016-2017, lundi à New York, lors de la toute première cérémonie des NBA Awards.
Auteur d’une saison historique sur le plan statistique, le meneur de jeu d’Oklahoma City succède au meneur de Golden State Stephen Curry, élu deux années de suite en 2015 et 2016.
En concurrence avec James Harden (Houston Rockets) et Kawhi Leonard (San Antonio Spurs), «Brodie», âgé de 28 ans, s’est imposé avec 888 points, dans cette consultation réalisée auprès des journalistes américains, devant son ancien coéquipier à OKC Kevin Durant (753 pts) et Leonard (500 pts).
Dans la légende
Si le Thunder a été éliminé dès le 1er tour des play-offs par Houston (4-1), Westbrook a affolé les statistiques, tout au long de la saison régulière. Il est devenu le deuxième joueur de l’histoire à finir une saison avec un «triple double» (trois catégories de statistiques à dix unités et plus) en moyenne, avec 31,6 points, 10,7 rebonds et 10,4 passes décisives par match. Le n°0 d’OKC a également battu le vieux record du légendaire Oscar Robertson, datant de 1962, en réussissant 42 «triple doubles» en 81 matchs.
La pub de Jordan en hommage à Westbrook MVP
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«C’est incroyable ! Une vraie bénédiction pour moi. Je suis touché parce que c'est une récompense extraordinaire et quand je vois tous les membres du Hall of Fame qui l'ont reçue, je me dis que c'est un honneur de faire partie de ces gars. Je n'aurais jamais pu imaginer tout ce que j'ai vécu cette saison !», a confié celui qui avait été choisi en quatrième position lors de la Draft en 2008.
Trop petit, trop frêle
Pour percer dans le Championnat le plus relevé de la planète, le gamin de Long Beach, dans la banlieue de Los Angeles, n’a eu d’autre choix que de s’entraîner plus et d’en vouloir plus que les autres stars actuelles, LeBron James, Stephen Curry ou Kevin Durant, aux gabarit et/ou au talent naturel hors-normes.
Trop petit, trop frêle, ce fils d’un employé d’une boulangerie industrielle qui l’a emmené, dès le plus jeune âge, sur les playgrounds de leur quartier, est passé longtemps inaperçu. Tout un symbole, au sortir du lycée, il a décroché in extremis, après le désistement d’un autre joueur, une place à UCLA, l’une des prestigieuses universités de Los Angeles.
Après une première saison sans relief sous le maillot des Bruins, il explose : physiquement pour atteindre sa taille actuelle (1,91 m), et dans le jeu avec des dunks spectaculaires et une rage de vaincre qui tapent dans l’oeil des recruteurs de NBA.
Les larmes de joie
A OKC, il est associé à Kevin Durant, son contraire, élégant shooteur à trois points, flegmatique et réfléchi, mais les deux ambitieux se complètent à merveille. Abonnés aux play-offs, ils disputent quatre finales de conférence, l’équivalent des demi-finales, et atteignent la finale 2012 où ils subissent la loi de Miami et de LeBron James (4-1). Lorsque Durant part à Golden State l’été dernier, il est désormais seul maître à bord, Westbrook se déchaîne et affole les statistiques.
Souvent décrié et présenté comme «non sensible», Westbrook a fondu en larmes lors de son discours montrant une autre facette de sa personnalité.
Les remerciements émouvants de Russell Westbrook envers sa famille, sans qui il n'en serait pas là aujourd'hui. #NBAAwards #WhyNot pic.twitter.com/U6gkLAgpGs
— NBA France (@NBAFRANCE) 27 juin 2017