LeBron James s’apprête à disputer, dans la nuit de ce jeudi, sa septième finale NBA consécutive, et la huitième de sa carrière. CNEWSMatin revient sur chacune des apparitions du «King» sur la plus grande scène de la ligue.
La présence de LeBron James en finale NBA est devenue une routine. Un rendez-vous annuel pour les fans de la balle orange. Une certitude presque. Seules les légendes des Boston Celtics des années 1960 – Bill Russell (10), Sam Jones (9), Frank Ramsey (8) ou encore Tom Heinsohn (8) – comptent plus d’apparitions consécutives à ce stade de la compétition. Et on parle d’une époque où la NBA ne comptait que neuf équipes au total, et où seules six équipes se qualifiaient pour les playoffs. Ce que réalise LeBron James depuis 2011, avec 30 équipes au total, est juste complètement renversant. Il est bon de le rappeler.
Sans plus attendre, revenons ensemble sur les sept finales NBA disputées par le «chosen one» tout au long de sa carrière. De sa première participation en 2007 face aux Spurs de Tim Duncan et Tony Parker, à l’incroyable exploit de l’an dernier face aux Warriors lors d’un Game 7 de folie.
7 NBA Finals in LeBron's shoes. #ReturnOfTheKing pic.twitter.com/syeSSwk05I
— Bleacher Report (@BleacherReport) 31 mai 2017
2007 : Cleveland Cavalier (0) vs. San Antonio Spurs (4)
LeBron James a atteint les NBA Finals pour la première fois en 2007. Passé directement du lycée à la grande ligue, il est alors dans sa quatrième saison, et âgé de 22 ans seulement. En finale de conférence Est, il avait fait la démonstration de sa surpuissance en écartant les Pistons avec notamment une performance irréelle lors du match 5 où, en 16 minutes (comprenant la fin du temps réglementaire et les deux prolongations), James va inscrire 29 des 30 points de son équipe, dont la totalité des 25 derniers points, et le lay-up de la victoire à deux secondes de la fin de la deuxième prolongation.
Opposé aux Spurs en finale NBA, LeBron James, trop esseulé, ne pourra rien faire face à la force de frappe des Spurs. Il terminera avec des pourcentages catastrophiques aux tirs (35,6% à 2PTS, 20% à 3PTS, et 61% au LF). Tony Parker finira la série avec 24,5 points en moyenne et sera nommé MVP des Finals. Dans la vidéo ci-dessous, on peut malgré tout entendre un Tim Duncan visionnaire dire à James, avec beaucoup d’humour : «La ligue t’appartiendra dans peu de temps, mais j’apprécie que tu nous la laisses cette année».
2011 : Miami Heat (2) vs. Dallas Mavericks (4)
A l’intersaison 2010, LeBron James est passé du statut d’idole à celui de joueur le plus détesté de la ligue après avoir décidé de quitter le club situé à quelques kilomètres de sa ville natale, Akron. Ce faisant, il s'est assis sur son image d’enfant chéri, qui devait permettre à Cleveland de mettre fin à des décennies de misère sportive, pour rejoindre le soleil de Miami et partager le ballon avec Dwyane Wade et Chris Bosh. Un «Big Three» en apparence invincible qui après une mise en route un peu laborieuse (9-8 pour débuter la saison) semblait se diriger tout droit vers le titre.
Mais c’était sans compter sur les Dallas Mavericks et ce diable de Dirk Nowitski qui, face à l’ogre floridien, n’ont jamais cessé de croire en leurs chances. Déjà fortement critiqué pour avoir rejoint deux autres superstars pour faciliter son chemin vers le titre (et promettant d’y remporter plus de sept titres), cette défaite face à la franchise texane représente aisément le point le plus bas de la carrière LeBron James. Personne ne lui pardonnera le match 4 où il finira avec 8 points (3/11 aux tirs) alors que son équipe menait 2-1 et semblait contrôler la série. Ni ses propos acides envers ses critiques après la débacle.
2012 : Miami Heat (4) vs. Oklahoma City Thunder (1)
La libération. Après une saison marquée par une longue grève, James et le Heat ont découvert, presque malgré eux, la force du «small-ball» lors des playoffs à cause – ou grâce – à la blessure de Chris Bosh lors du match 1 face aux Pacers en demi-finale de conférence Est. C’est ainsi que James s’est retrouvé à jouer ailier-fort, et avec Shane Battier au poste d’ailier. Mené 3-2 face aux Celtics en finale de conférence, avec un match 6 à Boston, James avait démontré sa capacité à répondre présent lors des grands moments en plantant 45 points dans les dents des hommes verts.
Confronté à une équipe du Thunder ultra-jeune et inexpérimentée, le Heat s’inclinera lors du match 1 avant d’enchaîner quatre victoires consécutives. Dont une énorme fessée lors du Game 5 (121-106). LeBron James sera le moteur de l’équipe dans la conquête du titre (28,6 pts, 10,2 rbs, 7,4 pd). Une victoire, et un énorme soulagement pour le joueur.
2013 : Miami Heat (4) vs. San Antonio Spurs (3)
LeBron James est passé à deux doigts de la catastrophe. De nouveau en finale NBA, l’ailier faisait grise mine quand, à 28 secondes de la fin du match 6, son équipe était menée de cinq points (94-89). Avec les Spurs menant la série 3-2. Il a fallu un tir à 3 points historique de Ray Allen pour que le Heat égalise. Et finisse par s’imposer en prolongation, puis au Game 7 face à un public en délire.
Le deuxième titre de sa carrière sera la cerise sur le gâteau d’une saison où son club terminera avec 66 victoires, dont une série de 27 victoires consécutives, et un quatrième titre de MVP (le dernier en date). En finale NBA, James a pesé de tout son poids sur le résultat final avec des statistiques impeccables : 25,3 points, 10,9 rbs, et 7 pd.
2014 : Miami Heat (1) vs. San Antonio Spurs (4)
Un an après avoir vu le titre leur filer entre les doigts, les Spurs retrouvent le Heat de LeBron James en finale NBA pour l’acte II. Et l’ailier du Heat ne pourra rien faire face à la déferlante imposée par San Antonio dans ces NBA Finals. Un jeu collectif ultra-léché, une adresse hallucinante derrière la ligne des 3 points, et un Kawhi Leonard en orbite (et absolument prodigieux en défense sur James) auront raison du «Big Three» floridien en cinq manches.
Cette défaite en finale NBA marquera la fin du trio à Miami. LeBron James décidant à l’intersaison de retourner à Cleveland pour jouer avec Kyrie Irving et Kevin Love (dont il exigera le transfert avant de signer) avec lesquels il formera un nouveau «Big Three». Un retour au pays avec une promesse : offrir enfin le titre tant attendu à la ville de Cleveland qui n’a plus goûter à la victoire depuis plus de 50 ans. Un pari complètement fou.
2015 : Cleveland Cavaliers (2) vs. Golden State Warriors (4)
Kevin Love blessé et «out» pour les playoffs dès le premier tour. Kyrie Irving jouant sur une jambe la majeure partie des playoffs. Tout cela n’a pas empêché LeBron James de conduire son équipe jusqu’aux NBA Finals dès la première année de son retour à la maison. Et lors du Game 1 face aux Warriors, James semblera en mesure de continuer sur sa lancée… avant que Kyrie Irving ne se blesse et se retrouve forfait pour le reste de la série. Mais même là, le King refusera de mourir sans se battre. Au four et au moulin, sur terre et dans les airs, à droite et à gauche, LeBron James parviendra à se démultiplier sur le terrain au point de permettre aux siens de prendre l’avantage 2-1 dans la série.
Trop esseulé, LeBron James sera contraint de s’incliner face au collectif des Warriors, et ce malgré une ligne de stats à peine croyable : 35,8 points/match, 13,3 rebonds/match, 8,8 passes décisives/match, 1,3 interceptions/match et 0,5 contres/match. Quand on y repense, on se dit malgré tout que le fait d'avoir réussi à remporter deux matches sans Love et Irving face aux Warriors dans ces finales NBA était déjà un exploit.
2016 : Cleveland Cavaliers (4) vs. Golden State Warriors (3)
Face à des Warriors ayant remporté un record de 73 victoires en saison régulière, mené 3-1 (déficit qu’aucune équipe de l’histoire des finales NBA n’avait réussi à remonter), LeBron James a tout donné pour permettre à son équipe de l’emporter. Lors des Game 5, 6 et 7, «King James» a tout écrasé sur son passage avec 41 pts, 16 rbs, 7 passes dans le match 5, 41/8/11 dans le match 6, et 27/11/11 dans le match 7.
Ses stats sur l'ensemble des NBA Finals 2016 sont majestueuses : 29,7 points/match, 11,3 rebonds/match, 8,9 passes décisives/match, 2,6 interceptions/match et 2,3 contres/match.
Pour couronner sa performance historique, il ira planté un contre fabuleux sur un lay-up d’Andre Iguodala. Bien qu’il ne se soit imposé que trois fois sur ses quatre voyages en finale NBA, ce titre remporté l’an dernier, ce qu’il représente pour la ville de Cleveland, et la puissance de l’adversaire qui se trouvait en face, lui donne indéniablement une saveur particulière. Et représente le plus beau chapitre de sa légende. Pour le moment.