Le but de Benjamin Nivet dans le temps additionnel du match aller (2-1) jeudi, met Troyes en ballotage favorable avant le barrage retour, dimanche (21h00), où les Merlus auront le dos au mur pour se maintenir en L1.
«Ils ont fait ... de la merde» : les mots du président Loïc Féry, rapportant les propos de ses joueurs sur leur performance de jeu, illustrent le sentiment des Bretons d'être passés à côté du match aller.
Ils ont surtout raté leur première période, en raison d'une organisation en 4-4-2 qui ne leur a jamais permis de se défaite du pressing imposé par l'Estac, avant une seconde beaucoup plus tonique et réussie ... jusqu'au relâchement coupable des dernières secondes qui leur a coûté le match.
Troyes à domicile
Un but qui change tout puisqu'à 1-1, Lorient aurait été dans la peau d'un maintenu au coup d'envoi, alors qu'il va devoir aller chercher la victoire pour que sa série de saisons dans l'élite ne s'arrête pas à 11.
La domination en seconde période des Lorientais, qui ont terminé avec 64% de possession de balle et 10 tirs au but contre 6 à leurs adversaires, montre qu'en évoluant à leur vrai niveau, les Bretons peuvent franchir l'obstacle.
Mais, devant un stade qui sera à guichets fermés pour la troisième rencontre de suite, il leur faudra faire preuve de plus de réalisme et de précision, puisqu'ils n'ont cadré que deux tentatives contre quatre pour l'Estac.
Les Merlus pourront compter sur le renfort de l'attaquant Jérémie Aliadière, victime d'une béquille à une hanche lors de la dernière journée contre Bordeaux, mais qui a repris l'entraînement vendredi.
Il pourrait prendre la place de Benjamin Jeannot, décevant dans l'Aube, dans le onze de départ, alors que Benjamin Moukandjo, entré en jeu jeudi, pourrait aussi être aligné d'entrée, bien qu'il revienne juste d'une lésion aux adducteurs.
«Résister sans subir»
Du côté de Troyes, s'il n'est pas certain que Nivet débute le match, le milieu de terrain Stéphane Darbion, sorti à sa demande en cours de deuxième période jeudi, ressentant un début de contracture, sera bien là. «Je ressens toujours une petite gêne mais ça devrait aller», a-t-il jugé samedi.
Le groupe des 18 Troyens de l'aller recevra aussi le renfort de Chaouki Ben Saada, absent en raison d'un souci à une cuisse à l'aller, mais qui a trottiné à nouveau vendredi et sera du voyage à Lorient.
La maîtrise technique du milieu pourrait être précieuse pour l'Estac qui ne va pas faire que défendre le petit avantage acquis. «On est prêt à résister sans subir leur tempo», a expliqué l'entraîneur Jean-Louis Garcia.
«Lorient n'aura d'autre choix que d'attaquer, ils seront revanchards. Il faudra faire preuve de sang-froid, défendre intelligemment, jouer juste, être clairvoyant, les faire douter le plus longtemps possible, sans oublier d'attaquer et de leur faire mal !», a-t-il poursuivi.
«Il ne sera pas obligatoire de marquer mais on ne va pas se recroqueviller dans notre moitié de terrain», a assuré Darbion, soulignant le «lacunes défensives» lorientaises.