Deux semaines après les premières accusations, le journal allemand «Der Spiegel» réitère : Cristiano Ronaldo aurait acheté le silence d’une Américaine victime de viol en 2009.
Les premières accusations avaient été rejetées en bloc par Cristiano Ronaldo, qui avait par ailleurs menacé le journal d’investigation d’actions en justice. Der Spiegel avait en effet accusé la star du Real Madrid d’avoir versé 375.000 dollars à la victime présumée d’un viol en échange de son silence sur les faits qui se seraient déroulés en 2009 à Las Vegas.
Une nuit de fête à Las Vegas
Le journal donnait alors des détails sur l’affaire. Selon eux, le joueur portugais, à l’époque en vacances, venait de signer au Real Madrid et souhaitait donc faire la fête avec son frère et son cousin. C’est lors de cette soirée qu’il aurait rencontré une jeune femme nommée Susan K. Le viol se serait déroulé dans une suite du Palms Place Hotel and Spa, au matin du 13 juin 2009.
L’année suivante, Susan K. aurait écrit une lettre à Cristiano Ronaldo pour lui parler de cette affaire. C’est à la suite de cette lettre que ses avocats se seraient chargés de négocier un accord avec elle.
Dès la publication de l’enquête, le joueur avait publié un démenti sous la forme d’un communiqué de presse de la Gestifute, la société qui gère sa carrière. Assurant que cette «œuvre de fiction journalistique» n’était qu’une «accusation répugnante et scandaleuse», il avait promis d’«agir contre cet organe de presse par tous les moyens à sa disposition».
"A disgusting and outrageous accusation" - Gestifute statement on claims made about Cristiano Ronaldo in Der Spiegel pic.twitter.com/OE20OQetx0
— Alex Richards (@AA_Richards) 14 avril 2017
Des documents compromettants
Seulement cette fois, le journal allemand apporte des documents qui apparaissent pour le moins compromettants pour le joueur portugais. Ainsi, Der Spiegel a publié des papiers présentant la signature du quadruple ballon d’or, et révélant le pseudo utilisé par Ronaldo dans cette affaire («Topher is Cristiano Ronaldo»).
DER SPIEGEL:
Documents that reveal Ronaldo's alias in the settlement agreement between himself and the party he raped in a Las Vegas hotel pic.twitter.com/FhU3UHj3sw— M·A·J (@UltraAutistic) 27 avril 2017
Par ailleurs, Der Spiegel aurait également en sa possession des SMS échangés par le joueur et ses avocats lors de la négociation des clauses de l’accord. On y apprendrait notamment que la première proposition envoyée par l’avocat Oscario de Castro était de 900.000 dollars. Un chiffre trop important pour Ronaldo qui réclame alors «que cela soit moins». L’accord sera finalement conclu pour 375.000 dollars, soit 258.000 euros.
Le journal allemand a tenté de contacter Susan K. afin qu’elle puisse s’exprimer sur le sujet, mais sans réussite, les sollicitations étant restées lettres mortes. Der Spiegel estime que c’est probablement dû à cet accord et à la «peur de devoir rembourser Cristiano Ronaldo en cas de rupture du contrat stipulant qu’elle doit garder le silence sur cette affaire, et en aucun cas prendre la parole publiquement à ce sujet».