Après l’envahissement du terrain et l’agression de joueurs lyonnais lors de la rencontre de Ligue 1 contre Bastia dimanche 16 avril, les réactions se multiplient.
A quelques minutes du coup d’envoi de la rencontre entre Bastia et Lyon, une cinquantaine de supporters corses ont envahi le terrain, s’en prenant aux joueurs de l’Olympique Lyonnais. Le match de cette 33e journée de Ligue 1 a débuté avec 55minutes de retard.
Mai au moment de siffler la fin de la première mi-temps, les choses ont dégénéré de nouveau, poussant la Ligue de football professionnel (LFP) à arrêter officiellement le match. Le procureur de la République de Bastia a annoncé le soir-même l'ouverture d'une enquête en flagrance pour violences publiques.
Un agent de sécurité licencié, plainte contre Aulas
Selon France Bleu, les dirigeants Bastiais devraient porter plainte contre X et se réunir au plus vite afin de prendre d'autres mesures. La Commission de discipline de la LFP se réunira quant à elle jeudi et pourrait prendre des mesures à titre conservatoires, pouvant aller de la fermeture de la tribune Est à celle de l'ensemble du stade. Les derniers matches du club corse pourrait donc jouer en terrain neutre, ou à huit clos. Le club, dernier du championnat, pourrait aussi se voir retirer des points, mettant en grand danger son maintien en Ligue 1.
Enfin côté sécurité, la SISIS, la société chargée de la sécurité dans le stade de Furiani a annoncé lundi matin sur l’antenne de France bleu qu'un de ses employés, impliqué dans les échauffourées contre les joueurs lyonnais, ferait l'objet d'une procédure de licenciement. «Je n’ai pas vu de suite la faute très très grave de cet agent, j’ai convoqué cette personne mardi matin au bureau, après avoir visionné les images une procédure de licenciement sera démarrée, l’agent va perdre sa carte professionnelle», a expliqué le gérant de la SISIS.
Rapidement après les incidents, le président de l’OL, Jean-Michel Aulas, expliquait sur l’antenne de RMC que le gardien lyonnais, Anthony Lopes, avait été frappé par le directeur de la sécurité de Bastia Anthony Agostini. Face à ces accusations, ce dernier a décidé lundi de déposer plainte pour «dénonciation calomnieuse», révèle RMC.
«Il s'agit de faits inqualifiables»
Dans un communiqué publié dimanche, la LFP a condamné avec «la plus grande fermeté», les incidents survenus sur la pelouse du stade Armand-Cesari et a demandé au club de «prendre toutes les mesures afin de pouvoir procéder aux interdictions de stade envers les individus responsables de ces agissements».
«Trop, c'est trop», a pour sa part réagi sa présidente, auprès de l'AFP. «Il y a beaucoup de tristesse, d'incompréhension... Les mots sont faibles en général pour qualifier ce genre de comportement. Il s'agit de faits inqualifiables. Des supporters qui agressent des joueurs, c'est du jamais vu dans l'histoire de la Ligue 1. Ça nous choque profondément. Nous déplorons que le SC Bastia donne une image horrible de notre football, cela nuit à l'image du football professionnel, qui ne mérite pas cela. Il va falloir être intransigeant», a conclu Nathalie Boy de la Tour.
Le président du Sporting Club de Bastia a affirmé, de son côté, que le club ne réagira pas «à chaud» : «Nous allons récupérer les images de ce qui s'est passé au début du match. Les explications seront données au moment de la commission de discipline.»