La Juventus et l'AS Rome, deux des grandes favorites, ont démontré qu'elles étaient prêtes pour la nouvelle saison en s'imposant avec autorité dès la première journée du Championnat d'Italie, samedi.
La Juve a dominé le Chievo (1-0) bien plus nettement que ne l'indique le score, tandis que la Roma a gagné (2-0), en maîtrisant un adversaire plus coriace, la Fiorentina.
La "Vieille Dame" a décidément le goût de la compétition. Après des matches amicaux peu convaincants, le triple tenant du titre a mordu d'entrée, bien servi par un but contre son camp de Cristiano Biraghi en début de match, sur une tête de Martin Caceres après une sortie à vide du gardien Francesco Bardi (6).
La Juve a ensuite nettement dominé le Chievo pendant 90 minutes. Elle n'a pas semblé souffrir du changement d'entraîneur, Massimiliano Allegri, après trois années du règne exigeant d'Antonio Conte, couronnées d'autant de "scudetti".
Privé de nombreux joueurs, Allegri a reconduit la défense à trois de son prédécesseur. L'ex-Milanais a préparé l'équipe pour jouer à quatre derrière, mais les absences des piliers Giorgio Chiellini (suspendu) et Andrea Barzagli (blessé) l'a conduit à revenir à des schémas connus de ses joueurs.
Sans Andrea Pirlo, forfait un mois, Paul Pogba et Claudio Marchisio se sont partagés l'animation du jeu, et ils ont brillé.
Allegri a également titularisé le jeune français Kingsley Coman en attaque, en soutien de la pointe Carlos Tevez. L'ex-Parisien, 18 ans seulement, a été souvent dangereux.
Patrice Evra, lui, est resté sur le banc.
- La Roma boa constrictor -
Des trois années d'Antonio Conte, la Juve a également gardé l'intensité physique impressionnante, qui a étouffé le Chievo.
Le score aurait pu être bien plus lourd, la Juve a par exemple frappé un poteau, par Arturo Vidal (17), et deux transversales, par Tevez (41) et Caceres (44).
Le Chievo n'a eu qu'une vraie balle d'égalisation, par Maxi Lopez (77), parée par Gianluigi Buffon, mais il se serait agi d'un hold-up.
En soirée, la Roma a dominé la "Viola" pendant une heure, marquant un but pour concrétiser son emprise, par Radja Nainggolan (28).
Le Belge a repris en force une frappe de Gervinho repoussée par le gardien Neto, mais il a pleinement mérité ce but: c'est lui qui a chipé la balle aux Florentins au début de l'action pour la remonter avant de décaler l'Ivoirien.
ci-dessus
Gervinho a conclu un ultime contre, pour se venger de ses occasions ratées (90+3), sur un nouveau service de Nainggolan.
Gervinho avait échoué au bout d'un de ses raids au moment de frapper, contré par un défenseur (57), puis perdu un face-à-face contre Neto (59).
L'équipe de Rudi Garcia, qui entame sa deuxième saison sur le banc romain, a étalé la force de son milieu de terrain, alliant la puissance de Nainggolan à la finesse de Miralem Pjanic.
Après une heure de boa constrictor, la Roma a relâché un peu son emprise. Sur les deux plus belles actions de la Viola, une frappe sous la barre (61) et un tir à bout portant de Babacar Khouma (62), le gardien Morgan De Sanctis sortait le grand jeu.
Après le lever de rideau réussi des deux favoris, le troisième, Naples, doit dévoiler ses cartes dimanche au Genoa.