Quatre cadors seront réunis vendredi à Milan en demi-finales de l'Euroligue de basket: le CSKA Moscou et le Maccabi Tel-Aviv dans une redite des finales 2006 et 2008 puis le Real Madrid et le FC Barcelone dans un nouveau clasico.
C'est à peu de choses près le même programme que lors de la précédente édition. En 2013, à Londres, les deux équipes ibériques s'étaient déjà affrontées à ce stade dans une rencontre ayant tourné à l'avantage des Merengue.
Le CSKA s'était lui incliné face à l'Olympiakos Le Pirée, le futur vainqueur de l'épreuve. Le double tenant du titre est le grand absent de ce dernier carré. Il a échoué dans sa tentative de triplé, stoppé en quart par le Real. C'est la première fois depuis 2008 qu'aucune équipe hellénique ne participe à la phase finale.
Le club du Pirée sera remplacé par le Maccabi, un autre mastodonte de la scène européenne, victorieux à cinq reprises de la compétition (1977, 1981, 2001, 2004 et 2005).
A eux quatre, les protagonistes de cette phase finale pèsent la bagatelle de 21 titres en C1. Le mieux doté, le Real Madrid, en a remporté huit, le dernier en 1995, tandis que son compatriote catalan est celui qui en a glané le moins, c'est à dire deux, obtenus en 2003 et 2010.
- Hines et Papanikolaou visent le triplé -
En termes de régularité sur les dernières années, le CSKA dépasse ses concurrents. Depuis la création sous sa forme actuelle de l'Euroligue, en 2002, le club moscovite n'a manqué que deux fois le rendez-vous du Final Four, en 2002 et 2011. Il vise cette année un septième trophée continental, le dernier remontant à 2008, année de sa deuxième victoire en finale contre le Maccabi.
Cette année, le CSKA, équipe la plus hermétique de la C1 (70 pts encaissés par match), a remporté ses deux confrontations avec son adversaire israélien, lui infligeant notamment sa plus lourde défaite de la compétition, lors du Top 16 en février à Moscou (65-100).
Lors de ce duel, les Moscovites emmenés par Viktor Khryapa (32 points) s'étaient montré irrésistibles derrière l'arc avec un insolent 64% de réussite (14/22). Au Mediolanum Forum de Milan, le contexte sera différent. Mais nul doute que David Blatt, l'entraîneur du Maccabi, aura encore à l'esprit cette lourde défaite. L'ancien sélectionneur de la Russie, qui a eu sous direction, outre Khryapa, Sasha Kaun et Vitaly Fridzon, deux autres basketteurs "phare" du CSKA tentera de limiter leur influence en conseillant ses troupes.
Blatt se méfiera aussi de l'arrière américain Sonny Weems, élu dans l'équipe type de l'Euroligue, et de son compatriote Kyle Hines qui rêve de remporter le trophée pour la troisième année consécutive après s'être imposé en 2012 et 2013 sous les couleurs de l'Olympiakos.
Le légendaire meneur lituanien Sarunas Jasikevicius est le dernier à avoir réalisé cette prouesse, s'imposant en 2003 avec le FC Barcelone puis en 2004 et 2005 avec... le Maccabi, avant de la remporter une quatrième fois avec un troisième club, le Panathinaïkos en 2009.
Sacré aux côtés de Hines lors des deux dernières campagnes, l'ailier grec du Barça Kostas Papanikolaou est aussi en passe de réaliser la performance de remporter pour la troisième fois d'affilée la C1 avec deux clubs différents.
Face à leur grand rival domestique, les Blaugrana guidés aussi par Juan Carlos Navarro, seront revanchards, gardant en tête la défaite (67-74) en demi-finale l'année passée. Le Real comptera notamment sur son meneur Sergio Rodriguez, élu jeudi meilleur joueur de l'Euroligue, et sur l'arrière-ailier Rudy Fernandez, qui fait aussi partie de l'équipe type, pour faire la différence.