Même en l'absence de son N.1 Richard Gasquet, la France s'impose comme la grandissime favorite de son quart de finale de Coupe Davis face à une équipe d'Allemagne décimée par les forfaits, de vendredi à dimanche à Nancy.
Pour les Tricolores, l'occasion est on ne peut plus belle de revenir en demi-finale, ce qui ne leur est plus arrivé depuis 2011. Un échec leur serait même très difficilement pardonné.
Après un premier tour rapidement expédié (5-0) face à une équipe d'Australie elle-même diminuée par les blessures, la France continue à être plutôt gâtée par le sort.
Confrontée aux absences de ses trois meilleurs joueurs, l'Allemagne, qui ne l'a plus battue depuis 1938 et a perdu leurs six dernières confrontations, aligne une équipe complètement expérimentale.
Tommy Haas (N.13 mondial), souffrant d'une épaule, Philipp Kohlschreiber (N.24), officiellement pour une blessure à un coude, et Florian Mayer (N.30), victime d'un oedème pubien, ont tous renoncé.
Carstens Arriens, le capitaine allemand, a dû se résoudre à appeler un quatuor composé de Jan-Lennard Struff (N.93), Tobias Kamke (N.96), Peter Gojowczyk (N.119) et Andre Begemann (N.48 mondial en double), qui cumule deux sélections en Coupe Davis (les deux pour Kamke).
- 'Confiance et sérénité' -
Kamke ouvrira en simple vendredi face à Julien Benneteau (N.50), Gojowczyk enchaînant contre Jo-Wilfried Tsonga (N.12). Gaël Monfils (N.25) est conservé en réserve, avec Michaël Llodra (N.17 mondial en double) qui pourrait faire son retour samedi en double après avoir été écarté face à l'Australie.
Le rapport des forces est si déséquilibré sur le papier que le principal danger guettant les Français, qui restent sur deux revers inattendus en quarts, en 2012 face aux Etats-Unis et en 2013 en Argentine, serait de prendre l'adversaire à la légère.
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Mais pour Arnaud Clément, ce risque est écarté: "Même si on est archi-favori, il faudra gagner chaque match sur le terrain. Et je n'ai même pas eu besoin de le rappeler aux joueurs, tellement je les ai sentis concernés tout de suite dès les premiers entraînements."
"Là où on aurait pu faire une erreur, c'est en faisant une demi-préparation parce qu'on se serait dit qu'on allait les battre facilement, mais ça n'a pas été le cas, assure le capitaine. On va arriver sur le terrain en toute confiance et sérénité, parce qu'on a fait le boulot pour donner le meilleur de nous-mêmes".
En d'autres circonstances, le forfait de Gasquet aurait été autrement plus inquiétant, d'autant que Tsonga n'est pas transcendant depuis le début de l'année.
- Benneteau 'en pleine forme' -
Pour remplacer le Biterrois, Clément a décidé de lancer Benneteau, le meilleur Français en mars lors de la tournée américaine avec un quart de finale à Indian Wells et un troisième tour à Miami, plutôt que Monfils.
Celui-ci avait avoué après son élimination au premier tour à Miami être tourmenté par des problèmes personnels. Depuis son retour en France, il a passé plus de temps à tenter de les régler qu'à s'entraîner.
Et même si Monfils a montré depuis le début de la semaine qu'il retrouvait très vite ses sensations, Clément a préféré faire confiance à Benneteau pour la première journée.
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"Julien est en pleine forme, en pleine confiance, il a gagné beaucoup de matches en mars, il s'est très rapidement adapté à la surface ici, donc ça s'est fait naturellement", a-t-il expliqué.
"Gaël partait d'un peu plus loin. Lui aussi est monté très vite en puissance, mais il lui manquait peut-être quelques jours ou quelques heures d'entraînement", a-t-il ajouté.
Benneteau n'a qu'une expérience limitée en simple en Coupe Davis. Il a remporté trois des quatre matches qu'il y ait joués, mais a perdu le seul qui comptait véritablement, en 2012 face au Canadien Milos Raonic.
Vendredi (à partir de 13h30) :
Julien Benneteau - Tobias Kamke
Jo-Wilfried Tsonga - Peter Gojowczyk
Samedi (14h00) :
Michaël Llodra/Gaël Monfils - Andre Begemann/Tobias Kamke
Dimanche (à partir de 13h30) :
Jo-Wilfried Tsonga - Tobias Kamke
Julien Benneteau - Peter Gojowczyk