Castres, le champion de France en difficulté en Top 14, a bataillé mais a tenu son rang samedi face aux Anglais de Northampton (19-13) dans la poule 1 de la Coupe d'Europe, grâce notamment à une remarquable solidarité défensive.
Les Tarnais voulaient profiter de la Coupe d'Europe pour redorer leur blason terni en Championnat de France par cinq défaites à l'extérieur et une modeste 11e place après un tiers des matches disputés.
Sans être brillants, ils ont pu s'appuyer sur une solide défense et un sans-faute au pied de Rory Kockott (14 points) pour venir à bout de Northampton, deuxième du Championnat d'Angleterre qui les a dominés pendant une longue période mais repart finalement avec un bonus défensif.
Pour les retrouvailles entre les deux équipes -elles se sont rencontrées à six reprises ces trois dernières saisons (4 victoires pour Northampton)-, les Castrais devaient notamment composer sans deux de leurs internationaux, leur arrière Brice Dulin et le pilier Yannick Forestier, convalescents.
Northampton, avec ses vedettes Courtney Lawes, Ben Foden, les frères Pisi et le redouté ailier gallois George North, comptait bien en profiter et est monté d'entrée à l'assaut des Castrais. En vain. Un contre de 70 mètres de Martial, sur une interception, permettait à l'ailier du CO d'ouvrir la marque (9e) au grand soulagement de ses équipiers, réduits à défendre.
Kockott imperturbable
Dominateurs en conquête (touches et mêlées), les "Saints" ne parvenaient pourtant pas à franchir le rideau tarnais et si Myler réussissait une pénalité, Kockott, avec une pénalité de 50 mètres, donnait un peu d'air au CO, juste avant la pause alors que Northampton jouait à 14 après l'exclusion de Foden pour antijeu (10-3).
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Après une nouvelle pénalité de Kockott (44e), un des rares ballons volés en touche par les équipiers de l'Ecossais du CO Richie Gray était mal négocié par le talonneur Brice Mach et son homologue Dylan Hartley s'en saisissait pour réduire la marque (13-10, 51e).
Le finaliste du Championnat d'Angleterre 2013 et vice-champion d'Europe 2012 continuait à mettre sur la pression sur des Tarnais privés de ballons et parfois fébriles. Mais le chassé-croisé entre les buteurs tournait à l'avantage de Kockott, auteur d'un sans-faute au pied (4 pénalités, 1 transformation).
Quelque peu rassuré, le CO doit désormais s'attaquer au gros morceau de sa poule samedi avec un déplacement chez les Irlandais du Leinster, triple champion d'Europe (2009, 2011, 2012).