A peine éliminé de la Ligue des champions, le Paris SG s'est trouvé un nouveau challenge: remporter un doublé inédit que le leader de L1 peut approcher s'il se qualifie mercredi contre Evian en quart de finale de Coupe de France.
Vainqueur du championnat en 1986 et 1994, de la plus ancienne coupe nationale en 1982, 1983, 1993, 1995, 1998, 2004, 2006, et 2010, le PSG, qui mène grand train en tête de la L1 avec neuf points d'avance à six journées du terme, n'a jamais réussi l'exploit de remporter les deux trophées la même année.
"Cela m'inquiète un peu, cela signifie que c'est compliqué, a soufflé mardi un Carlo Ancelotti manifestement pas si préoccupé que ça. Mercredi, c'est un match à élimination directe et la gestion du match est un peu différente. A chaque fois que tu gagnes une compétition, c'est particulier. Ca veut dire que tu as bien travaillé".
En théorie, ce match chez le 16e de L1, encore tenu en haleine par sa survie dans l'élite, s'annonce pourtant déséquilibré.
"Paris est peut-être favori, mais seulement sur le papier", poursuit le technicien italien qui sait que son équipe a souvent souffert contre les sans-grades cette saison.
D'autant que les Haut-Savoyards semblent portés par un souffle nouveau en L1 où leur unique défaite à Saint-Etienne, lors des six derniers matches, a immédiatement été gommée par une belle victoire 4-2 contre Rennes.
"C'est un super moment à passer face à un adversaire prestigieux, qui n'a pas perdu contre Barcelone, s'impatiente l'entraîneur d'Evian Pascal Dupraz en insistant sur le côté festif. Nous avons peut-être une chance sur 100 mais au fur et à mesure que l'on avancera dans le match, on en aura peut-être davantage".
Pour cela, il peut compter sur le même groupe que celui qui a torpillé les Bretons, avec donc Wass en défense, les inoxydables Sorlin et Barbosa (8 buts en L1 à 37 ans!) au milieu et devant le Tunisien Khlifa (9 buts) et Bérigaud, auteur samedi d'un but splendide.
Dans les rangs parisiens, l'entraîneur va aménager son équipe puisque Douchez sera titulaire.
Et comme Lucas est absent, que Pastore et Ménez sont amoindris, cela signifie vraisemblablement que Gameiro, malgré son geste d'énervement à Troyes samedi, aura le privilège d'accompagner Ibrahimovic, qui a purgé sa suspension.
Par ricochet, Matuidi pourrait aussi retrouver ce poste de milieu gauche qui lui a si bien réussi dans l'Aube (il a marqué le but de la victoire dans cette position).
Pour contrarier les Parisiens, Evian devra réfléchir car son schéma défensif n'avait pas été récompensé en décembre au Parc (4-0), un soir où le PSG avait tout de suite pris le match par le bon bout.
"A l'aller, en championnat, le PSG nous avait étouffé, a ainsi reconnu Dupraz. Sinon, je reste convaincu que la défense à cinq que nous avons appliquée pouvait être efficace".
Mais les Haut-Savoyards comptent sur "Dame Coupe" pour sortir Evian de la morosité en L1.
"Là, il s'agit de Coupe de France et il est très difficile d'écrire le scénario à l'avance", a aussi noté le malicieux technicien d'Evian.
"C'est un moment important de la saison, aussi pour les équipes qui cherchent à éviter la relégation synthétise Ancelotti. La Coupe, c'est toujours un peu particulier et tout le monde va donner beaucoup d'énergie".
Surtout, le perdant aura une occasion de prendre sa revanche le 28 avril lors de la 34e journée de L1. Mathématiquement, le Paris SG pourrait aussi fêter en Savoie son 3e titre de L1 ce soir-là.