Intervention devant l'effectif, avancée pour le dossier du Grand Stade, présence au tribunal pour Puel, et attaque sur les programmations télévisées: le président de l'OL, Jean-Michel Aulas, a été sur tous les fronts la semaine écoulée.
Dans les moments stratégiques, l'homme fort de l'Olympique lyonnais demeure incontournable, qui plus est après deux, puis trois défaites de suite.
Et la victoire, dimanche, à Bordeaux (4-0) semble encore donner raison à JMA, évoquant d'ailleurs "un acte fondateur" pour la suite, comme le succès à Marseille (4-1), en novembre.
Après la défaite contre Lille à Gerland (3-1), il a remobilisé les énergies de joueurs égarés par leurs états d'âmes comme Lisandro qui ne voulait plus jouer à gauche, ou déstabilisés par sa volonté de se séparer, en janvier, de gros salaires pour redynamiser les finances.
Comme à chaque fois, Aulas sait trouver les mots sans manquer de féliciter son entraîneur, Rémi Garde, "grand gagnant de la victoire à Bordeaux, avec un coaching magnifique".
"J'ai rappelé que les joies collectives étaient toujours plus importantes que les joies individuelles", a-t-il dit à Londres après la défaite à Tottenham (2-1) dans laquelle il a trouvé des motifs d'espérer une qualification annonçant "un match retour d'anthologie".
En clair, les joueurs sauront tirer des bénéfices individuels si l'équipe est performante, qualifiée en Ligue des Champions, ce qui est son objectif premier, ou même avec un 8e titre en championnat auquel Lyon ne renonce pas.
"Ceux qui pensent que le championnat est terminé se trompent et ceux qui pense que l'on ne va pas se qualifier aussi", prévient-il alors qu'en Ligue 1, l'OL est à trois points de Paris SG qu'il recevra en fin de championnat.
Flèche sur la LFP
Quelques heures avant l'intervention d'Aulas devant les joueurs, l'OL avait enfin signé son accord de conception/réalisation avec le groupe de BTP Vinci pour la construction du Grand Stade après plus de deux ans de négociations. Cette signature est le fruit de la pugnacité d'Aulas et de ses collaborateurs dans ce dossier stratégique pour l'avenir de l'Olympique lyonnais en France mais aussi en Europe.
Il reste à livrer la dernière bataille, celle de l'annonce du financement pour bâtir l'ouvrage dont le coût global est estimé à 400 millions d'euros.
En attendant de voir l'OL jouer dans sa nouvelle enceinte à l'orée de la saison 2015-16, le club doit régler son litige avec son ancien entraîneur Claude Puel, qui réclame entre 5 et 7 millions d'euros à son ex-employeur.
L'examen sur le fond a été plaidé jeudi avec la présence inhabituelle au Conseil des Prud'hommes de Jean-Michel Aulas qui peut aussi se traduire comme une forme de pression auprès des juges.
Les sommes en jeu sont considérables et le club, en proie à des difficultés financières, cherche évidemment à gagner du temps dans le règlement du différend.
"Je trouve indécent de réclamer des millions à son employeur alors que tout le monde sait que, pendant trois ans, je l'ai soutenu", déclare JMA au sujet de Puel, lui aussi bénéficiaire, comme d'autres en leur temps, de ses interventions pour remobiliser des énergies perdues.
Enfin, la semaine de JMA s'est conclue sur une flèche lancée vers la Ligue, accusée d'inéquité dans ses programmations TV, épargnant au PSG, concurrent direct, de jouer le dimanche à 14H00.
"Pas une seule fois (le PSG n'a joué à cet horaire)", s'indigne-t-il alors que "Bordeaux et Lyon qui ont eu droit à cet horaire (dimanche), ont joué jeudi soir en déplacement en Europa League".