Maintenant qu’il a avoué s’être dopé durant sa carrière lors d'une interview à Oprah Winfrey, Lance Armstrong s’expose en théorie à une peine de prison ferme. Dans le collimateur de la justice des Etats-Unis, des déclarations de 2005 de l’ex-cycliste professionnel dans lesquelles il affirmait sous serment ne jamais avoir fait usage de produits dopants.
Le 30 novembre 2005 alors qu’il était entendu devant le grand jury d’une cour du Texas dans le cadre d’un procès qui l’opposait à SCA Promotions, une compagnie d’assurance, Armstrong avait déjà dû répondre d’accusations de dopage.
Ce jour-là, l’ancienne vedette de l’US Postal avait juré sous serment n’avoir jamais eu recours à des produits interdits. Des déclarations qui pourraient, théoriquement, le conduire tout droit derrière les barreaux.
Car après ses révélations faites à Oprah Winfrey, Armstrong passe désormais pour un véritable menteur aux yeux de tous ses concitoyens. Les Etats-Unis ne transigent pas avec le parjure considéré par le droit américain comme un crime.
En principe, Armstrong risque lourd : chaque fausse déclaration qu’il a prononcée devant le grand jury de la cour du Texas en 2005 peut lui valoir… 5 ans de prison ferme maximum ! Lors du scandale Balco, une autre triste affaire de dopage, l'athlète américaine Marion Jones avait été condamné en 2008 à 6 mois de prison ferme pour parjure.
Sauf qu'en réalité, il y a peu de chance qu'Armstrong effectue cette peine de prison. D'abord parce qu'au Texas, Etat où Armstrong avait prononcé ses déclarations mensongères, la durée de prescription d'un faux-témoignage est de 3 ans. Il n'y a donc pas de risque pour lui de procédure pénale.
Ensuite, parce qu'il y a fort à parier que l'Américain avait chargé en amont ses avocats de réfléchir à un moyen de négociation financière avec SCA Promotions pour lui éviter une peine de prison.
Enfin, Armstrong peut très bien décider de passer un deal avec la justice américaine en révélant par exemple le nom des personnes qui lui ont fourni des produits dopants contre l'abandon des poursuites judiciaires.
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