Vainqueur en 2005 et classé troisième il y a quatre ans, Vincent Riou vise une nouvelle victoire sur les défis du 7e Vendée Globe.
Vincent, êtes-vous prêt ?
Oui, clairement. Sportivement et techniquement, c’est ma préparation la plus aboutie. Le bateau commence à avoir un niveau de fiabilité important. Je pense que je suis prêt comme je ne l’ai jamais été pour le Vendée.
Vous avez remporté le Vendée en 2005 et, il y a quatre ans avec un épisode inoubliable où vous portez au secours à Jean le Cam. Quel souvenir avez-vous ?
Quand on s'élance dans cette course, on est conscient que cela ne va pas forcément se dérouler et se terminer comme on le souhaite. La dernière fois, j'ai vécu une aventure avec une histoire exceptionnelle parce qu'elle s'est bien terminée. Mais cela aurait vraiment pu mal tourner et se finir en drame. Ce sont des évènements qu'on ne choisit pas.
Cette année PRB est-il plus rapide ?
Je suis un cran au-dessus dans certaines conditions. Il est échantillonné comme les autres, il est plus étroit donc il y a moins de surface de carbone partout. Ces 60 pieds ont un bon rapport poids puissance C'est un compromis entre la fiabilité et la performance on sait qu'on navigue à la limite.
Le plateau est assez homogène. La concurrence promet d’être rude ?
Le niveau ne cesse de monter. Et on navigue forcément mieux aujourd'hui qu'il y a quatre ans. Il y a cinq six bateaux au-dessus du lot et, après, quelques sérieux outsiders. Il y a des marins très compétents comme Armel le Cléac'h, Jean Pierre Dick et pourquoi pas François Gabart.
Avoir de l'expérience, est-ce un vrai plus ?
L'expérience c'est à deux facettes. Il y a un côté positif parce qu'on sait où on met les pieds. Par contre, on peut avoir des appréhensions si l’on a eu des difficultés. Cela aide à relativiser, à lever le pied et à d'autres moments cela nous met dans la retenue et le stress.
Votre sport a beaucoup évolué technologiquement ?
Totalement. Aujourd’hui, il y a énormément de concurrence. Notre sport ressemble à s’y méprendre à la Formule 1 où l’on doit sans cesse travailler et trouver de nouveaux matériaux pour notre bateau. Il y a aussi l’apport de sponsors qui est nécessaire et qui permet d’avoir beaucoup plus de moyens pour évoluer.
EN IMAGES : Les skippers du Vendée Globe 2012-2013