Le passage destructeur des handballeurs français sur le plateau de l’Equipe TV dimanche soir après leur sacre aux Jeux Olympiques fait couler beaucoup d’encre aujourd'hui mardi.
Tandis que Les Experts, l'équipe de France de handball, défilaient triomphalement sur les Champs-Elysées lundi, le directeur de la rédaction de l’Equipe TV lui ruminait. Benoît Pensivy a réagi au comportement de Claude Onesta et de ses joueurs sur le plateau de l'Equipe TV la veille.
« Les limites ont été dépassées, notamment de la part de Claude Onesta. Ils s'en seraient tenus à mettre le bazar, ce n'aurait pas été grave, on s'y attendait. Les joueurs sont arrivés pour mettre joyeusement le bordel dans l'émission, mais sans esprit agressif. En revanche, je suis très surpris du côté règlement de compte de Claude Onesta qui a été l'initiateur du démontage du truc".
Visiblement le comportement des Experts est vraiment mal passé. A tel point que le directeur de la rédaction de L'Equipe TV discute avec sa direction, autour d'éventuelles poursuites : "il y a quand même préjudice financier. La table coûte très cher". Lundi le directeur général du groupe a lui exprimé son mécontentement sur Twitter :
Attitude inacceptable de C.Onesta hier soir sur le plateau de L'EquipeTV en meneur éméché de la casse du studio. Non tout n'est pas permis.
— FRANCOIS MORINIERE (@FMORINIERE) Août 13, 2012
Ce matin, le petit monde du football s’interrogait aussi de son côté sur les conséquences de ces actes. C’est le cas de Pierre Ménès qui s’est exprimé lui aussi via Twitter :
Les handballeurs beurrés comme des petits LU qui détruisent le studio TV de L'Equipe Tv on en parle ou pas? Ben non ils gagnent et ...
— Pierre Ménès (@PierreMenes) Août 14, 2012
...et ils chantent la Marseillaise donc tout est formidable. Et la pas un mot de personne. Ça me rend dingue
— Pierre Ménès (@PierreMenes) Août 14, 2012
Cet après-midi, au micro de RTL, Claude Onesta relativise son geste : "Personne n'a jamais fait la fête. Personne n'a jamais fait l'apéro. Evidemment il y a des micros partout, des caméras partout, tout devient public. Ce qui était peut-être quelque chose d'un peu déplacé, excessif, est en train de devenir un fait majeur. On a l'impression que c'est une agression contre la liberté de la presse (...) Franchement, ce n'est pas du hooliganisme ».
« Effectivement, les studios ont été secoués, on s'en excuse, c'était dans l'euphorie de la victoire », a réagi le directeur technique national Philippe Bana. De son côté Nikola Karabatic principal intéressé dans cette affaire a lui aussi tenu à réagir : « On a fait des dégâts sur les sportifs, mais sinon rien de grave. On en profite, on fête juste ça. On se laisse un peu aller ».
L'histoire n'a pas fini de faire du bruit...