En dépensant 217 millions d'euros sur le marché des transferts en un an, le PSG est parvenu à attirer une pléiade de stars dans son effectif. De quoi doper les ventes de maillots. Mais peut-être pas de faire revenir les supporters dans les stades des équipes de Ligue 1.
Avec une capacité moyenne de 511.640 places, les stades ont été loin de faire le plein de supporters lors de la dernière saison de la Ligue 1. En moyenne 377.550 spectateurs seulement ont fait le déplacement chaque journée pour voir leurs équipes. Soit un taux de remplissage de 73,8%, bien moins qu'à l'âge d'or de la fréquentation des stades, de 1998 à 2002.
Mention très bien au LOSC, l'OM et le PSG. Ces trois clubs dépassent les 90% de taux de remplissage en moyenne. Mais les affluences de Nice qui n'est parvenu à réunir que 9.207 supporters en moyenne lors des 18 journées au Stadium, soit un taux de remplissage moyen exécrable de 49,2% au Stade du Ray, n'ont guère été réjouissantes. Même le champion de France en titre, Montpellier n'est pas épargné par cette désertion des stades. A La Mosson, le taux de remplissage était de 53,1%. Autrement dit un stade à moitié vide…
Rempli seulement pour les grandes affiches ?
Si l'on reprend l'exemple du champion de France en titre, les meilleures affluences de la saison passée ont été enregistrées contre Lille (27 649 spectateurs) avec un taux de remplissage de 83,9%. Mais que dire des matchs contre Ajaccio suivis par 11.647 spectateurs (35,3%), Dijon (37%) ou Nancy (35,5%). Idem pour le PSG. Contre Valenciennes en septembre, le quart du Parc des Princes était vide ! Bref, les grandes affiches remplissent les stades, mais pas les autres. La réception du PSG cette année devrait à ce titre laisser espérer de belles affluences aux clubs les moins populaires.
Le gigantisme des grands stades
Dans la perspective de l'Euro 2016, l'Etat et les collectivités locales devraient investir 1,5 milliard d'euros pour réhabiliter ou construire une douzaine de stades en France. Un investissement colossal au regard des hypothétiques retombées économiques… mais aussi bien dangereux au regard de la fréquentation effectives des stades.
Si on imagine bien l'OM et le PSG remplir sans difficultés le Vélodrome et le Parc en augmentant leurs capacités d'accueil, que dire de Toulouse, Bordeaux et Nice. Alors que Toulouse ne parvient à remplir en moyenne son stade de 35.000 places qu'à 60%... quelles seront les statistiques quand il disposera de 40.000 places comme cela est prévu ? Idem pour Bordeaux dont la ville rêve carrément de construire une nouvelle enceinte de 45.000 places, alors qu'en moyenne les Girondins jouent à domicile devant 20 712 spectateurs. Le pire étant Nice qui envisage de construire un nouveau stade de 35.000 places. S'il voit le jour, il y a fort à parier que les trois quart des affiches se joueront devant un stade au deux tiers vides.
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