Rémy Di Grégorio, coureur cycliste français courant pour la formation Cofidis lors du Tour de France, a été suspendu et placé en garde à vue ce mardi.
Interpellé lors d'une descente de police à l'hôtel de Bourg-en-Bresse (Ain), où séjournait son équipe, Rémy Di Grégorio serait impliqué dans une affaire présumée de dopage en bande organisée. Il aurait été trahi par un coup de téléphone avec un potentiel trafiquant selon les informations du site de L'equipe.
Dans le même temps, deux hommes, qui pourraient être les dealers de Di Gregorio, ont été placés en garde à vue à Marseille.
Ce dossier instruit par une juge d'instruction du pôle santé de Marseille "a été ouvert l'an dernier" et "connaît une actualité ces jours-ci", a-t-on précisé de même source, sans préciser le nom du coureur concerné.
"Un mélange de stupeur, de colère et d'incompréhension"
Le manager de l'équipe Cofidis Yvon Sanquer a confié être pris dans "un mélange de stupeur, de colère et d'incompréhension". "Même si on sait qu'il peut y avoir des gens qui s'égarent dans le vélo, ça fait toujours mal au coeur d'apprendre quelque chose comme ça. Il y a de la colère parce que c'est un gâchis pour le coureur, pour l'équipe et le partenaire qui s'est réengagé", a-t-il précisé lors d'une conférence de presse. Chez les coureurs, "il y a d'abord de la consternation, il y aura peut-être de la colère plus tard. Le premier sentiment que j'ai vu, c'est la consternation, l'abattement et de la trahison quelque part, mais ça n'a pas explosé violemment", a-t-il ajouté.
"C'est ce matin que les gens de l'Oclaesp (l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique, ndlr) ont interpellé Rémy di Grégorio à l'hôtel de manière tout à fait confidentielle. On ne s'en est pas aperçu, ses coéquipiers non plus", a raconté Sanquer."Les intervenants de l'Oclaesp ont fait ça de manière professionnelle, de manière à ce qu'il n'y ait pas de caractère sensationnel. Ils ont récupéré quelques affaires (NDLR: dans la chambre de Di Grégorio) (...) il n'y a que Rémy qui a été entendu et que lui qui a été mis en garde en vue", a-t-il insisté. Les gendarmes "suivaient les agissements de Rémy depuis pas mal de temps. Je pense qu'il y avait un gros problème pour qu'ils interviennent aussi rapidement.