Co-meilleur buteur de l’Euro même s'il reste en concurrence avec Klose, l’attaquant allemand affiche une réussite impressionnante dans le dernier geste. Un des nombreux atouts de la Mannschaft sur la route d’un possible sacre avant sa demi-finale face à l'Italie, ce jeudi.
La statistique confère à l’hallucinant. Co-meilleur buteur de l’Euro à égalité avec le Russe Dzagoev et l'inévitable Cristiano Ronaldo avec trois réalisations, une contre le Portugal (1-0) suivie d’un doublé face aux Pays-bas (2-0), Mario Gomez a affiché un irréel taux de réussite en début de compétition. Pour claquer ses trois pions lors des deux premiers matches, l’attaquant du Bayern Munich n’a en effet touché le ballon que durant… 23 secondes, soit un but toutes les sept secondes ! Une efficacité dingue à ce niveau même si le géant (1,89 m et 88 kilos) allemand d’origine espagnole n’a ensuite pas fait trembler les filets danois (2-1), offrant tout de même une passe décisive pour Podolski, avant de rentrer en cours de match lors du quart de finale face à la Grèce, Joachim Löw lui préférant l'expériment, plus joueur et plus mobile Miroslav Klose (auteur pour l'occasion de son 64e but en sélection). Pas sûr d'être titulaire avant l'Euro, toujours en concurrence directe avec Klose qui reste une option de premier choix et semble favori pour être titulaire face à l'Italie en demi-finale, l'attaquant du Bayern Munich croque dans toute les opportunités offertes par son sélectionneur. Témoin son appétit à se jeter sur tous les ballons après son entrée en quart, dans un match pourtant déjà plié avec alors 4-1 au tableau d'affichage. Une attitutde qui fait le bonheur du staff allemand. « Mario joue parfaitement son rôle depuis le début de la compétition, juge son sélectionneur Joachim Löw. Je n’ai jamais eu le moindre doute sur ce qu’il pouvait nous apporter. Nous sommes très heureux de ses performances. » Un atout, parmi de nombreux, dans une compétition où la Mannschaft semble faire figure d'épouvantail avant sa demi-finale face à l'Italie, ce jeudi.
Avec son côté un peu lourd et pataud, Gomez ne présente pourtant pas le parfait profil de l’attaquant moderne. « Il ressemble à Olivier Giroud, mais en moins technique », explique Bixente Lizarazu, l’ancien latéral du Bayern, spécialiste du foot allemand. Présence physique, véritable aimant à ballons en point d’ancrage, facilité dans le jeu de tête, aptitude à bouger les défenseurs, science du placement et du geste juste : « Super Mario » joue de ses qualités pour s’imposer. Sa grande capacité de travail et son mental de fer ont fait le reste. Conscients de ses lacunes, l’attaquant formé et révélé au VfB Stuttgart a mis les bouchées doubles à l’entraînement comme en match pour développer au maximum sa panoplie de buteur depuis son arrivée au Bayern contre 30 millions d’euros en 2009. Une époque où beaucoup d’observateurs doutaient de sa capacité à percer dans l’un des plus grands clubs européens.
54 buts en deux saisons en Bundesliga
Résultat ? Devenu moins prévisible après une première saison un peu difficile (10 buts seulement en championnat), Gomez martyrise les défenses de Bundesliga et d’Europe lors des deux exercices suivants : 28 puis 26 buts en championnat, 8 puis 13 buts en Ligue des champions. A 26 ans (54 sélections, 25 buts), le géant n'a sans doute jamais été aussi fort et l'a prouvé lors des deux premiers matches de cet Euro. Avant la compétition, des voix continuaient pourtant de douter du bonhomme. L’ex-international allemand Mehmet Scholl le considérait « trop lent et pas assez mobile ni efficace », ajoutant même qu'il craignait que Gomez "ne se fasse des escarres s'il ne bougeait pas davantage"... Son début de tournoi aura apporté la meilleure des réponses. Tout comme le crédit accordé à Gomez par ses partenaires de jeu. « Nous avons tous confiance dans ses qualités, confirme le meneur de jeu Mesut Özil. Il attire les défenses et sa présence physique nous sert en point d’appui offensif. Il déstabilise nos adversaires par son jeu avec comme sans ballon. » Un poison à surveiller de près pour la défense italienne. A moins que Joachim Löw ne préfère le profil de Klose pour cette demi-finale. Ah, les problèmes de riche des grandes sélections...
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