Les demi-finales de l'Euro-2012 qui mettront aux prises le Portugal et l'Espagne mercredi, puis l'Allemagne et l'Italie jeudi réuniront quelques-uns des meilleurs attaquants du monde, sur lesquels leurs coéquipiers comptent pour faire basculer les rencontres.
. Portugal-Espagne
La hiérarchie du secteur offensif est beaucoup plus claire au Portugal qu'en Espagne. Au sein de la Seleçcao, Cristiano Ronaldo est l'option offensive N.1. Mais aussi N.2, N.3, etc... Le joueur du Real Madrid est incontournable et fait partie de ces attaquants dont on peut dire sans exagérer (ou à peine) qu'ils peuvent gagner des matches à eux tous seuls. En quête d'un deuxième Ballon d'Or après celui de 2008 et d'une deuxième finale d'Euro après 2004, "CR7" est monté en puissance et vient de livrer face aux Pays-Bas et à la République Tchèque deux matches de tout premier plan. En pointe, c'est le limité mais travailleur Hugo Almeida qui sera aligné, Helder Postiga étant forfait et Nelson Oliveira jugé encore trop tendre. Et sur l'autre aile, Nani, bon sans être exceptionnel depuis le début du tournoi, peut apporter plus pour aider Ronaldo.
Fabregas, Torres, Fabregas, Torres... L'Espagne pourrait bien aller jusqu'au bout de l'Euro sans trancher entre N.9 et faux N.9. Les hésitations de Vicente Del Bosque s'expliquent par l'absence sur blessure de David Villa, à qui le poste d'attaquant de pointe semblait promis. Pour l'instant, ni l'option Torres, ni l'option Fabregas n'ont pleinement convaincu. Le joueur de Chelsea a marqué deux fois, mais c'était contre l'Eire, faible et balayée 4-0. "Cesc" a inscrit deux buts également, contre l'Italie et l'Eire, mais n'a pas spécialement brillé en quart de finale face à la France. Del Bosque pourrait être tenté de miser sur Llorente, qui n'a pas encore joué lors de cet Euro, mais dont l'entrée en jeu avait été décisive en 8e de finale du Mondial-2010 face au Portugal.
. Allemagne-Italie
Joachim Löw l'a montré en quart de finale face à la Grèce: il peut changer l'intégralité de son attaque (sauf Ozil), sans que cela modifie réellement la valeur de son équipe. Auteur de trois buts lors des deux premiers matches, Mario Gomez reste a priori le premier choix en pointe. Mais peut-on vraiment parler de deuxième choix à propos d'un joueur de la classe de Miroslav Klose, d'ailleurs buteur contre la Grèce ? Ce match a brouillé les cartes également sur les côtés, puisque Schürrle et Reus (buteur) ont montré qu'ils étaient au niveau. Podolski et Müller partent favoris pour jouer la demi-finale, mais ils n'ont pas beaucoup d'avance.
Les Italiens eux aussi ont le choix mais il est moins large. Cassano, Balotelli et Di Natale sont disponibles et il faut en sélectionner deux. Cassano est a priori incontournable, mais son match contre l'Angleterre n'a pas été un triomphe et c'est lui que Prandelli a choisi de sortir à la 70e minute plutôt que Balotelli. "Super Mario" n'a été ni très adroit ni très heureux dans ses choix, mais il a pesé. Di Natale, buteur et très bon contre l'Eire, pourrait revenir. Mais comme contre l'Angleterre, Prandelli hésitera peut-être à lancer face à la très physique charnière allemande Hummels-Badstuber (1,91 m et 1,89 m) un duo Cassano-Di Natale qui ne dépasse pas 1,75 m.