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Les Bleus sont bien partis pour les quarts de finale

Laurent Blanc félicite Yohan Cabaye, l'un de ses buteurs face à l'Ukraine.[FRANCK FIFE / AFP]

Au terme d’une rencontre marquée par une interruption de près d’une heure pour cause de gros orage, les Bleus ont battu l’Ukraine 2 à 0, grâce à des buts de Jérémy Ménez et Yohan Cabaye sur des passes décisives de Karim Benzema. Malgré la victoire de l'Anglettere sur la Suède (3-2), les Bleus ont pris la tête du Groupe D, grâce à la différence de buts.

 

Les perspectives

Il fallait gagner pour ne pas se retrouver dans une situation très compliquée. Les Bleus ont su le faire. Avec quatre points au compteur, les hommes de Laurent Blanc voient la route des quarts de finale se dégager devant eux. Après la victoire de l'Angeleterre sur la Suède (3-2), ils prennent la tête du Groupe D à la faveur de la différence de buts.  Un match nul face à la Suède, mardi à Kiev, sera suffisant pour se qualifier pour les quarts de finale. Et atteindre l’objectif initial fixé par Blanc et la Fédération française. Mias on attend évidemment beaucoup mieux !

Les bons points

Le scénario de ce match sentait le piège. Avec un terrible orage sur Donetsk qui a obligé l’arbitre à interrompre la rencontre près d’une heure après 4 minutes et 30 secondes de jeu, se déconcentrer et perdre le fil technique sur une pelouse gorgée d’eau aurait pu arriver. Mais les Bleus, qui en sont désormais à 23 matches sans défaite, ont démontré leur capacité à ne pas s’énerver et à rester patients même si la situation ne se débloque pas tout de suite. Une sérénité mentale qui pourrait s’avérer essentielle par la suite. Les autres bons points ? S’il n’a pas marqué, Karim Benzema a prouvé que sa tendance à décrocher pouvait porter ses fruits avec deux passes décisives. Franck Ribéry a encore été percutant, remuant, agressif et volontaire sur son côté gauche. Et Yohan Cabaye continue de s’imposer comme un patron au milieu de terrain. Le tout portant une sélection qui a encore prouvé son grand potentiel offensif (les joueurs d’attaque ont tous plus ou moins réalisé un bon match) et sa capacité à faire le jeu. « Ce soir, j’ai pris un grand plaisir à regarder l’équipe de France jouer, a jugé Laurent Blanc au micro de M6. On a marqué deux buts, on aurait pu en marquer d’autres. On progresse. Tout n’est pas parfait mais on a un potentiel qui ne demande qu’à évoluer. »

Les mauvaises notes

La défense était le secteur qui faisait le plus débat avant l’Euro. Ce match face à l’Ukraine ne va pas aider à pointer la conversation ailleurs. Fébrile, la ligne arrière tricolore a multiplié les approximations, les mauvaises passes en retrait et les « ratés » techniques. Si l’Ukraine et Shevchenko n’en ont pas profité, d’autres ne se priveront pas de le faire. Si elle espère aller loin, l’équipe de France devra compter sur une défense plus sereine et solide. Autre point noir ? Les Bleus ont raté plusieurs actions pouvant débloquer le match en première période. Le scénario au retour des vestiaires leur aura permis de ne pas les regretter. Mais cela pourrait ne pas pardonner face à de meilleures sélections. Au plus haut niveau, comme lors d’un Euro, l’efficacité offensive est une obligation. Sous peine de garder la frustration du « si seulement… ».

Les buts

53e minute. Servi par Karim Benzema à l’angle droit de la surface, Jérémy Ménez repique sur son pied gauche pour décocher une frappe qui vient tromper Pyatov, le portier ukrainien, le long de son poteau

56e minute.  Benzema donne une superbe passe à Yohan Cabaye dans l’intervalle entre deux défenseurs. Le joueur de Newcastle semble d’abord perdre le ballon avant de parvenir à se remettre en position sur son pied gauche. Sa frappe à terre croisée trompe le gardien ukrainien.

Le maillot fort : Yohan Cabaye

Homme à tout faire du milieu de terrain, plaque tournante du jeu français, Yohan Cabaye était partout. Avec un but et un poteau, le joueur de Newcastle a fait parler la foudre dans un match interrompu par un orage. Son influence dans le groupe tricolore grandit au fil du match et Cabaye s’impose de plus en plus comme un élément indispensable du système de Laurent Blanc.

Le maillot faible : Jérémy Ménez

Alors oui, bien sûr, le garçon a ouvert le score. Un but essentiel pour l’avenir des Bleus dans cet Euro 2012 et qui sera peut-être vu comme la première pierre de l’édifice si l’équipe de France va loin. Et Adil Rami, Alou Diarra ou surtout Gaël Clichy auraient peut-être plus mérité ce statut de « maillon et maillot faible » sur le strict plan de la performance individuelle. Mais en dehors de son éclair, celui qui a remplacé Samir Nasri – décalé dans l’axe en lieu et place de Florent Malouda – sur l’aile droite de l’attaque tricolore, a livré une prestation mémorable… pour les mauvaises raisons. Ses deux occasions ratées en première période, dont une énorme seul face à Pyatov, auraient pu coûter cher aux Bleus si l’Ukraine avait marqué. Et son énervement suite à ses actions aurait pu lui valoir un carton rouge en fin de première période pour une semelle sur Selin. Sa propension à ne pas réaliser les efforts défensifs nécessaire et à baisser la tête dans un match si important fut irritante. Ménez a tout le talent du monde dans les pieds. A lui de le nimber de la niaque réclamée par une telle compétition.

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