Richard Gasquet-Novak Djokovic. Sur le papier, ce huitième de finale du Masters 1000 de Miami prévu en soirée promet une belle affiche, entre deux des meilleures «mains» du tennis mondial.
Les deux joueurs qui s'affrontent sont de la même génération (25 et 24 ans), entrés presque au même moment dans le Top 10 (mars 2007 pour Djokovic, juillet de la même année Gasquet) et destinés à régner sur le circuit ATP. Sauf que 2007, c’était il y a une éternité. Depuis cette année-là et les Masters de Londres, le Français n’a plus jamais battu le Serbe. L’un est devenu numéro 1 mondial en écrasant tout sur son passage et l’autre est resté un joueur du top 20, qui vaut un peu plus dans les bons jours, un peu moins dans les mauvais. A priori, le résultat ne devrait faire un pli. Malgré un début de saison honnête (huitièmes de finale à l’Open d’Australie), Gasquet peine toujours contre les tous meilleurs, un blocage mental qui lui vaut désormais d’être systématiquement ignoré par Guy Forget, qui s’est encore passé de lui pour défier les Etats-Unis en Coupe Davis la semaine prochaine.
Seul motif d’espoir, le «Djoker» n’est plus le monstre qui cannibalisait le circuit la saison passé : «Il a quand même gagné en Australie le tournoi le plus important de la saison pour l'instant, et en plus de manière assez incroyable.» tempère le Français. Ce dernier n’a pas trente-six solutions pour éviter l’humiliation : il lui faudra jouer à l’intérieur du court, beaucoup plus qu’au tour précédent où son attentisme a failli lui coûter cher face à l’Espagnol Ramos (6-2, 5-7, 6-3). «A moi d'essayer de jouer un tennis plus offensif et d'être plus relâché, Mais je n'ai pas le retour de service de Djokovic ni le coup droit de Federer». C’est tout le problème. L’an passé à Indian Wells et Roland-Garros, alors que qu’il jouait son meilleur tennis, Gasquet n’avait pas réussi à remporter ne serait-ce qu’un petit set contre le Serbe. On a connu des indices plus encourageants.