Le N.1 Français Jo-Wilfried Tsonga a réussi vendredi son entrée en lice au Masters 1000 de Miami (dur) en ayant à livrer une petite bataille au Belge Xavier Malisse, 75e mondial, alors que le N.2 tricolore Gilles Simon a vécu des débuts un peu plus tranquilles.
Tsonga, tête de série N.6 sur l'île de Key Biscayne, a battu Malisse 7-5, 7-5 tandis que Simon (N.13) a dominé 6-4, 6-2 le modeste Espagnol Roberto Bautista-Agut, 169e mondial et issu des qualifications.
Dans un 3e tour à l'accent germanique, Tsonga a hérité de l'Allemand Philipp Kohlschreiber (N.32) et Simon de l'Autrichien Jurgen Melzer (N.22).
"Je suis content, je me suis bien senti et physiquement ça a été, a réagi Tsonga. On ne peut pas toujours gagner 6-2, 6-2, il faut se battre parfois."
Le Manceau a enregistré sa première victoire en sets secs face au trentenaire belge. Malisse avait en effet sorti Tsonga au 2e tour du Masters 1000 d'Indian Wells en 2011 et n'avait perdu leur seul autre précédent match qu'en trois sets, dont un tie break (en quart de finale à Vienne en 2011).
Rapidement mené 4 à 1, Tsonga a changé de raquette car le cordage (synthétique) qu'il essayait ne lui convenait pas. Bien lui en a pris car il a débreaké et, à 5-5, a profité d'un moment de faiblesse du Belge, qui a lâché sa mise en jeu sur un jeu blanc sans passer un premier service.
Le second set a bien démarré pour le Français avec un break d'avance et deux jeux de service blancs consécutifs pour mener 4-2. Mais le Belge est revenu dans la bagarre en débreakant pour mener 5-4. Tsonga a alors sorti un nouveau jeu de service blanc et Malisse a encore balbutié sur son service, manquant une volée haute pour laisser un nouvel avantage au Français, cette fois décisif.
"Je me cherche car j'essaie d'aller de l'avant, a dit Tsonga à propos de son cordage. Je suis prêt à prendre des risques pour aller chercher plus haut. Il faut savoir être obstiné pour arriver à quelque chose."
"Dans la moyenne"
Simon, qui restait sur un quart de finale au Masters 1000 d'Indian Wells (Californie) face au finaliste John Isner, est entré timidement dans son match et s'est trouvé mené 4 jeux à 2 mais ce fut son seul moment d'hésitation.
"C'est toujours un peu pareil, j'ai du mal à laisser partir au début, a-t-il dit. En plus je ne le connaissais pas du tout et il a été plutôt bon au début. J'ai réussi à me lâcher progressivement et après ça a été plus dur pour lui."
Simon a empoché la première manche en dépit d'un très faible taux de premières balles (36%, seulement 45% à la fin du match) et n'a ensuite eu aucun mal à enlever le second set (en 27 minutes).
"Je n'ai pas très bien servi mais c'est dur de servir ici, tu perds un peu la balle de vue dans ce ciel sans nuage. Et le Grandstand de Miami, c'est peut-être le court le plus dur à jouer de l'année. Dès qu'il y a un peu de vent (ce qui est souvent le cas, ndlr), c'est rarement ici que tu joues ton meilleur tennis. On est beaucoup à penser que Miami n'est pas facile à jouer."
"Je joue dans la moyenne de ce que je fais à l'entraînement, a-t-il jugé.
Trois autres Français étaient engagés vendredi au 2e tour: Marion Bartoli (N.7) contre la Slovène Polona Hercog, Arnaud Clément face au Canadien Milos Raonic (N.26) et Nicolas Mahut contre le Tchèque Tomas Berdych (N.7)