Une cinquantaine de supporteurs contestataires du Paris SG ont pénétré en force jeudi matin dans l'enceinte du Camp des Loges, revendiquant d'assister à la séance d'entraînement avant de prendre à partie un cameraman qui tentait de filmer la scène, a constaté l'AFP.
Les supporteurs, essentiellement des jeunes qui n'acceptent pas l'application massive du "plan Leproux" de "pacification" des tribunes du Parc des Princes, ont franchi les grilles du camp et débordé le service de sécurité, renforcé pour l'occasion.
"Le PSG condamne fermement la tentative d'intrusion par la force perpétrée par des individus se revendiquant supporters du PSG", a ensuite réagi le club dans un communiqué sur son site internet. Le club condamne également l'agression par ces mêmes personnes d'un journaliste qui effectuait son travail. A ce titre, le club va déposer plainte".
Dans l'enceinte du Camp, avant que la police n'arrive sur place, les individus ont ensuite essayé de franchir une barrière, où un cameraman essayait de filmer la scène. N'y parvenant pas, ils l'ont insulté et lui ont craché dessus.
Plus tard, Claude Makelele, ancien joueur emblématique du club et aujourd'hui adjoint de l'entraîneur Carlo Ancelotti, et le capitaine Mamadou Sakho, ont brièvement reçu deux des contestataires, dont l'un qui avait réussi à accéder jusqu'au hall d'accueil.
"Ils ont écouté nos explications, le fait que l'on souhaite récupérer nos abonnements au Parc des Princes et nous ont dit qu'ils feraient remonter le messages aux dirigeants", a expliqué à l'AFP un des supporteurs.
Le groupe a ensuite accepté de sortir et s'est brièvement rassemblé devant l'entrée du Camps des Loges, y lançant pétards et fumigènes, avant de se disperser sans pouvoir assister à la séance d'entraînement.
En partant, ils avaient envisagé de se rendre au Parc des Princes en espérant être reçus par les dirigeants mais le fort dispositif policier devant le stade les en a empêché.
Dans la matinée, un collectif de supporteurs avait indiqué avoir transmis une lettre ouverte au PDG du PSG, Nasser Al-Khelaifi, dans laquelle ils se déclarent "ouverts au dialogue afin que le Parc des Princes retrouve une ferveur populaire qui peut galvaniser les joueurs".
"Nous avons maintes fois tenté de nous rapprocher du PSG, toutes nos tentatives sont restées sans réponse", déplore le collectif dans ce courrier.
"S'il vous plaît, faites que nous agissions tous comme dans une famille normale: créons un vrai dialogue. Chassons des discussions des gens qui ne sont intéressés que par les subventions ronflantes. Chassons celui, M. D'Hallivillée, qui est en grande partie responsable de nos divisions. Chassons réellement toute la politique du stade", demandent-ils.
Ils s'en prennent dans ce courrier au directeur de la sécurité du club ("M. D'Hallivillée"), dont, affirment-ils, "l'incompétence n'est plus à prouver", et aux associations comme SOS Racisme ou l'UEJF (Union des étudiants juifs de France) qui, selon eux, tentent de contrôler l'animation du stade les soirs de match.